^,
^^.^^
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-S)
11.25
U 11.6
WJ4I
Hiotographic
_Scienœs
Corporation
73 ym&J MAIN STRIIT
WiiiVfR.N.Y. MSM
(716)t73-4S03
CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHM/ICiVIH
Collection de
microfiches.
Canadian Institut» for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques
éÀ
Technical and Bibliographie Notes/Notet techniques et bibliographiques
The Inctitute has attempted to obtain the best
original copy available for filming. Features of this
copy which may be bibliographically unique,
which may alter any of the images in the
reproduction, or which may significantly change
the usual method of filming. are checked below.
□
n
n
n
y
n
B
Coloured covers/
Couverture de couleur
I I Covers damaged/
Couverture endommagée
Covers restored and/or laminated/
Couverture restaurée et/ou pelliculée
I I Cover title missing/
Le titre de couverture manque
I I Coloured maps/
Cartes géographiques en couleur
Coloured ink (i.e. other than blue or black)/
Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire)
I I Coloured plates and/or illustrations/
Planches et/ou illustrations en couleur
Bound with other matériel/
Relié avec d'autres documents
Tight binding may cause shadows or distortion
along interior margin/
La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la
distortion le long de la marge intérieure
Blank leaves added during restoration may
appear within the text. Whenever possible, thèse
hâve been omitted from filming/
Il se peut que certaines pages blanches ajoutées
lors d'une restauration apparaissent dans le\exte.
mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
pas été filmées.
Additional comments:/
Commentaires supplémentaires;
L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire
qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails
de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du
point de vue bibliogrephique, qui peuvent modifier
une image reproduite, ou qui peuvent exiger une
modification dans la méthode normale de filmage
sont indiqués ci-dessous.
n Coloured pages/
Pages de couleur
□ Pages damaged/
Pages endommagées
Pages restored and/or laminated/
Pages restaurées et/ou pellicuiées
r~l Pages discoloured, stained or foxed/
Pages décolorées, tachetées ou piquées
Pages detached/
Pages détachées
Showthrough/
Transparence
Quality of prir
Qualité inégale de l'impression
Includes supplementary materii
Comprend du matériel supplémentaire
Only édition available/
Seule édition disponible
I I Pages detached/
I I Showthrough/
r~pi Quality of print varies/
I I Includes supplementary matériel/
I I Only édition available/
D
Pages wholly or partially obscured by errata
slips, tissues, etc., heve been refilmed to
ensure the best possible image/
Les pages totalement ou partiellement
obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure,
etc., ont été filmées à nouveau de façon à
obtenir la meilleure image possible.
La couvarturt m la paga da titra aont daa piwtoraproduetiom.
This item is filmed et the réduction ratio checked below/
Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous.
10X 14X 18X 22X
26X
30X
y
12X
16X
20X
24X
28X
n
32X
The copy filmed hare has baan raproducad thanks
to tha ganarosity of :
Library of the Public
Archives of Canada
L'exemplaire filmé fut reproduit grflce è la
Oénérosité de:
La bibliothèque des Archives
publiques du Canada
The images eppearing hare are the best quelity
possible considering the condition and legibility
of the originel copy and in keeping with the
filming contract spécifications.
Les images suivantes ont été reproduites avec le
plus grand soin, compte tenu de la condition et
de le netteté de l'exemplaire filmé, et en
conformité avec les conditions du contrat de
filmege.
Originel copies in printed paper covers are filmed
beginning with the front cover and ending on
the lest page with a printed or illustrated impres-
sion, or the back cover when appropriate. AH
other originel copies are filmed beginning on the
first page with a printed or illustrated impres-
sion, and ending on the lest page with a printed
or illustrated impression.
Les exemplaires originaux dont la couverture en
papier est imprimée sont filmés en commençant
per le premier plet et en terminent soit par la
dernière page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration, soit par le second
plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires
originaux sont filmés en commencent par la
première pege qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustretion et en terminant par
la dernière page qui comporte une telle
empreinte.
The lest recorded freme on each microfiche
shall contain the symbol — »> (meaning "CON-
TINUED"), or the symbol V (meaning "END"),
whichever applies.
Un des symboles suivants appareltra sur la
dernière imege de chaque microfiche, selon le
cas: le symbole — »> signifie "A SUIVRE", le
symbole Y signifie "FIN".
Maps, plates, charts, etc., may be filmed et
différent réduction retios. Those too large to be
entirely included in one exposure ère filmed
beginning in the upper left hand corner, left to
right end top to bottom, as many f rames as
required. The following diagrams illustrate the
method:
Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être
filmés è des taux de réduction différents.
Lorsque le document est trop grand pour être
reproduit en un seul cliché, il est filmé è psrtir
de l'engle supérieur gsuche, de gauche è droite,
et de haut en bas, en prenant le nombre
d'images nécesssire. Les disgrammes suivants
illustrent le méthode.
1
2
3
1
2
3
4
5
6
^i
f.
IQf*l
bit
..4,y
f
ET
LETTRES
SUR
IL'AGRÎCULTURE
COMMANDÉS A L'ATTBNTIOK
DES
fA.
CULTIVATEURS CANADIENS
PAR LA
IN
CANADA •
imprimés en 1789.
RÉIMPRIMfS EN 1882
.v^^fljPAR FIRMIN H. PROULS
DTiUR-PaOPRliTAmi DE LA " OAZlîTE
DES 0AMPA0NE8.
Il
n
") I
-",* 1,
INTRODUCTION.
Lee papiers et lettres oui snivent sont adresciéri
au public par quelques Messieurs qui, sous ht*
auspices de Lord Dorchester, ont formé une So-
ciété pour l'amélioration de Tagrioulture en (/»-
nada.
Cependant la présente publication, n'étant qu«
le fruit d'une société encore dans son enfance,
Hervira moins à ajouter au fond de connaissancen
sur Tagriculture dans la Province, qu'à montrer
le zèle de ses membres. Mais comme c'est l'inten-
tion de la Société de publier tous les ans les com-
munications qu'on jugera dignes de l'être, on ose
présumer que ces publications deviendront danw
la suite plus importantes, et par conséquent plus
propres à remplir les louables vues du Très Ho-
norable Patron Lord Dordiester, et les intentions
bienveillantes de la société en général.
Conmie l'importance de l'agriculture, pour tout(^ '
société, doit avoir été, dans tous les temps, le prin-
cipal objet de l'attention des hommes, il ne amn.
pas nécessaire ici de s'étendre sur les avantagea
qui peuvent résulter d'une culture judicieuse de
la terre. Il sera peut-être snffifuint de montrer
combien nous sommes affligés que, par dé&ut de
connaissances pour perfectimmer l'ancienne pra-
tique, soit par pusillanimité à y traiter que^ue
innovation, la science de l'agriculture ait été re-
tardée jusqu'ici dans les progrès dont elle est sus.
ceptible.
Pour des raisons asseï visibles, l'agriculture n'a
point été portée, en Canada, à ce degré de per-
fection qu'eUe a atteint dans les pays les plus
éclairés de l'Burope. Toutefois une communica-
tion de cette connaissance, qui serait le résultat
d'expériences faites dans d'autres pajro» serait ui»
moyen sûr de répandre dans cette Province use
«oonaissanœ plus généittte.
"m
!
sPSJJ^^
V
t
\
- 4 —
Pour cet effet, la Société se propose de reoneiF-
Gr avec soin, pour ses publications annuelles, tout
eti qui pourra lui paraître nouveau et intéressant
HU sujet do l'agriculture, et d'imprimer fidèlement,
pour rinformation du public, le résultat des expé-
riences faites ou .par ses membres ou par d'autres,
en vue de perfectionner l'agriculture de ce pays.
Néanmoins, dans cette entreprise, la Société aura
des préjugés à combattre et des innovations à pro-
poser et à soutenir.
Dans l'état présent du Canada, et tant qu'lT
n'y aura qu'une bien petite partie de ses terres dé-
frichée, le premier objet de l'attention est de pré-
parer la terre à la culture, de la manière la moins
dispendieuse et en même temps la plus efficace.
La différence dans la culture que peut exiger
la nature du sol et ses situations particulières est,
immédiatement après, le premier objet à considé-
rer ; vient ensuite la méthode de labourer, de
herser, de semer, de moissonner les grains et les
foins, ainsi que les différents engrais pour les dif-
férents terrains ; le choix et la préparation des
semences, et quelle moisson il convifint de faire
succéder à une autre : tous objets de la plus haute
importance pour le cultivateur.
L'amélioration du grain ordinaire, par l'impor-
tation de semence étrangère, est un autre objet
(ligne de l'attention du public .
L'introduction de nouveaux articles de culture,
uhanvre et lin, pour exportation dans les pays
étrangers ; trèfle, sainfoin, luzerne et toute espèce
d'herbe bonne au pâturage, ainsi que des racines
telles que carottes, navets, betteraves et choux
pour nourrir le bétail en hiver, est un objet de
grande importance. Et pcut-ôtre que plusieurs
nouvelles plantes natives du Canada pourront dans
la suite devenir des articles de culture Bt de com-
merce dans la Pcovincc, à la faveur du zèle et de
t!attention de cette Société, et par l'industrie fo-
ture des cultivateurs canadiens..
5v
I reoncir-
Uei, tout
béreseant
èlcinent,
les expé-
d'autrcs.
ce pays.
iét4 aura
U8 à pro-
mt qu'iî
erres dé-
it de pré-
la moins
fficaee.
ut exiger
ières est,
fc considé-
turer, de
ins et les
ir les dif-
ition des
de faire
[us haute
r l'impor-
itre objet
culture,
les pays
ite espèce
18 racines
et choux
objet de
plusieurs
Tont dans
t de corn-
zèle e^ de
ustrie fu-
— 6 —
Ces différents obiots seront particnlièremcrn;
<«onBidérés par les Directeurs dtt la Société ; et \en
iiousoripteurs, aussi bien que ceux qui n'ont pan
.souscrit, sont invités à communiquer tout ce qui
paraîtra intéressant sur ces objets.
Les Directeurs feront imprimer on la langue
dea auteurs, toutes les communications qu'ils ju-
geront dignes du public, mais sans en garantir
l'exactitude.
La Société attend du Clerç;é l'assistance la pJuM
marquée. C'est par le moyeu de ceux qui le com-
posent que doivent parvenir à la connaissance (in
public, 'les travaux de la Société ; et ses publie»-
tions seront sans doute enrichies par les judicieujH'H
observations et les expériences ingénieuses d'une
classe de Messieurs zélés pour l'avancement dt*
leur pays, et empressés à. montrer leur amour pour
le genre humain.
La Société et le public sont déjà redevables en-
vers le Lord Dorohester, Notre Très Honorable
Patron, d'un assortiment de semences, pour l'a-
mélioration du grain en Canada ; et l'intention de
Sa Seigneurie est de faire venir -d'Europe les meil-
leures espèces d'arbres fruitiers, et de procurer un
moyen présent à quiconque voudra améliorer par
la greffe les fruits du pays.
Pour ce qui est du Gouvernement, nous lui
sommes redevables de l'encouragement propotsé
pour la culture du chanvre ; et comme la Société
H proposé dans les esquisses suivantes l'instructioii
nécessaire pour cette culture, nous nous flattons
que les vues du Gouvernement seront remplies, et.
3«e la Province sera enrichie par la production
'un article de si grande valeur, et si nécessaire
pour le commerce et le soutien de la puissance
joaaritime de la Grande-Bretagne.
— 6 —
PLAN ORIGINAL
POUR ETABLIR UNE SOCIÉTÉ D'AOBIOtTLTUU»
PANS LA FBOVINOS Dl QUÉBEC
M. DGG. LXXXIX.
(1789.)
\
l'.
Son Ezcellenoo le Trôe-Uooorable
iiVY LORD D 0 R C H E S T E K ,
Patron et Président ;
U Brîg«dier-Génëral HOPE, Lieutenun^Gou
yemeur, Vioe-PréBident ;
LES MEMBRES DU CONSEIL ;
L'Ev àQUB WJ Canada ;
AVKC AUTANT DE MESSIEURS CANA
DIENS ET ANGLAIS
Qui voudront devenir souscripteur».
Hcizo Directeurs seront choisis annuellement.
(>Q propose que les personnes sous-nommées fati-ieRt
fonctions de Directeurs pour la
pren^ière année.
(reo. Davison,
A. J'. Duchesnay,
Henry Caldwell,
Le comte Dupré,
Thomas Scott,
A. Berthelot,
Hugh Finlay,
C^harles Delanaudière,
Itévérend M. Bedàrd,
Révérend M. Toohey,
I
7 ~
JULTUKJI
lunt-Oou-
CANA
Icment.
es fati^nt
"1
I
ti. £. Tacoheretu,
Dr M. Nooth,
J. M. de Salsberry,
Kenelm OhAndler^
Louis Donière, 1 ?
David Lynd. j
M. Finlay, Seerétaire.
John Lees, ^uyer TrëBorier.
$«pt des Direoteurspourront, dans leur» asoem-
h\ée», procéder aux affitires.
Il sera tenue annuellement une asaembife deA
Muscripteurs le 6 d'avril, à laquelle chaque membre
pourra proposer oe qu'il croirait avantageux à Va-
^n'ioulture.
Chaque membre de la Sooiëté soufierîra uac
gainéey qui sera payée annuellement & l'assemblée
^^nérale.
Les membres communiqueront àlaSooiët^ ;>ar
la voie tio ion secrétaire, leurs observations pur
écrit, touciiant Icb défauts ou la mauvaise con-
u [te qu'ils observent dans l'agriculture de leun*
voisinages respectifs, avec leurs opinions sur le»
moyens les plus piopres à remédier à ces défaut».
Les Directeurs feront les r%les et n^ement«
pour la conduite des affaires de la Société.
Québec, 22 février 1780.
{ Circulaire.)
À. MM. LES CURÉS DE PAHOISSES.
Conienant vn eocerofiaire du plan,
Québec, le 8 mars 1789.
Monsieur,
Il vient de s'établir ici une Sboiété pour l'en-
couragement de l'agrieultiÉre et potat rao^ioration
des grains dans dette PTôVînoe, .laqiiéUe Son £x-
««Uence LoRi> Dobohks^sR a bieil votdu proté-
ger et encourager.
De la part de cette doéi^té) qi|i eit domposée
des Messieurs de la pteiniâ^ èdn^îlîjNti lile U Co-
lonie, BOUS prenons la fibéH4 éé fo'à4 kstfof^r h
fl
\\
— 8 —
projet de cette institution, qui n'a d'autre objet
en Yue que le bien général de la Province, w
doutant point que vous ne tous prêtiez avec zèle
à Tavancer, en y ajoutant votre nom, aussi bien
qu'en procurant les noms de ceux de votre pa-
roisse que vous croyez eu état de payer la souÉt-
cription modique proposée, et en communiquant
à la suite vos lumières sur les moyens les plu»
efficaces d'effectuer les vues bienfaisantes de lu
Société pour le bonheur général, et qui ne peuvent
manquer de produire en peu d'années des avan-
tages solides à toutes les personnes intéressée»
d&ns les récoltes, et dans la qualité des grains du
produit de ce pays. Et en même temps prévenir
une disette aussi affligeante et aussi ruineuse que
-<jelle dont le pays est actuellement accablé.
La Société se propose de vous envoyer de bonnr
heure au printemps un peu de plusieurs espèces'
de grains qu'elle attend d'Europe par les premier»
vai!»eauz, et qu'elle croit, par des expériences d^"-
jà faites, parfaitement adaptées au sol et à notre
"dimst.
J'ai l'honneur d'être. Monsieur,
Yotre très humble et très obéissant serviteur,
HuGH FiNLAT, Secrétaire.
Liste dos souscripteurs à la Société d'agriculture
dans la Province de Québec, sous les auspices
de Son Excellence Lord Borchestbr.
John Antil, écr.,
J. B. Gaspé, écr., St Jean Port J6\i,
Thomas Aylwin, écr.,
* Révd Philippe Toosey,
J. Monk, écr., procureur-généralf
* G. E, Taschereau, écr.,
Thomas Scott, écr.,
Peter Stuart, écr.,
Maloolm Fraser, écr.,
William Lindsay, écr.,
J. B. Depohenauz, éor.,
.,..-.
;./E.?T:.v'!KïJtjri .'Vi'/JJi;*fi)w.>."') «I •;'» i'wm.wiuiiiaaftiJiw«i«».w..wLw*"-i*uii.. hj
■pi^"^H
'aatre objet
rovince, d<'
BZ avec zèle
, auâsi bien
le votre pa-
|rer la souÊt-
imtinîquant
3Dâ les pltt»
lantes de Ui
. ne peuvent
a des avan-
intéresséen
18 grains du
ps prévenir
uineuse qiw»
abld.
er de bonnr
îurs espèces'
es premier»
ériences d^"-
il et à notre
eur,
serviteur,
Secrétaire.
'agriculture
es auspicew
tJoli,
^.
— 9 —
^ John Lees, écr.,
Jean Renaud, éor.,
John Young, écr.,
Mathem Lymbumer, 4eT.,
M. John Blackwood,
M. L. Germain, fils,
A. Panet, écr.,
* M. L. Dunière,
J. Launière, écr.,
M. B. Panet,
P. L. Panet, écr.,
M. McDonald, Ste Foyc,
L'Evêque Canadien,
M. Baily, Goadjuteur,
* J. Mervin Nooth, écr.,
Henry Motz, écr.,
T. Astin Coffin, écr.,
Fra. Le Maistre, écr..
Capitaine Rotton,
Capt Chs St^Ours,
Major Mathews,
* Révd M. Bedard,
A. Hubert, curé de Québee,
* Juch. Duchesnay, écr.,
* L. de Salaberry, écr,,
P. Panet, Juge, P, C,
M. Gravé,
C. Garault, Ptre., St Valier,
Aug.-Clapion, Supérieur des Jésuite»,
John Craigie, écr.,
* Bertholot D'Artigny, écr.,
M. Chs Pinguet,
Perrault l'Aine, écr.,
George Allsopp, écr.,
Robert Lester, écr.,
James Shepherd, écr.,
Alex. Dsivison, écr.,
Lieutenant Foy,
* David Ljnd, écr.,
Mi
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1
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■ .i. i*ix:-,.(f** i '.;.;, .^. i^-'j: ■ ■»;
a t'- .^*\-i* ilt< .
- ÎO —
II
8
I
J
*
*
Le Juge en Chef y
Hogh Finlfty,
Thomas Dviin,
Edward Hmrriflon,
John Collins,
Adam Msbane,
J. Q. C. Delery,
Qeorges Pownall,
Henry Galdwell,
William Grant,
Francis Baby,
Samnel Holtand,
George Davison,
Chs Delanaudièrc,
Le Comte Dupré,
Jenkin Williams, ëcr.,
J. F. Gugnet, écr.,
Sir Thomas Mills,
Isaao Ogden, éor.,
J. B. Conillard, écr.,
Alexander Fraser, éor.,
J. M. Verrau, Ptre., curé de St Rocli,
Frs Dambourgés, écr.,
M. Oliva,
M. Félix Têtue,
M. B. Panet, cnré, Rivière-0«elle,
M. Pierre Florence,
M. J. B. Bonenfant, père,
M. François Duval,
M. Meru Panet,
K. Ghandler, écr.,
Capt Fraser, 34e régiment.
F. J. Cugnet, éor.,
M. Ob. Ayiwin,
Révd M. Ruisel,
M. Murrough,
M. Dufàu,
M. Chauveanx, cnré St^Pierre, R.-H..
Colonel Naime,
Capt. Bamtf ,
M. F. X. Lefebyre, curé Ste Anne de la Poo.
'.•.'.4^.J_!.fAU...,A.. UUUUBBnWiPil
■iP
:i il
'
— 11 —
M. James Tocl,
I^ Longmore.
Les nonu des Directeurs sont précèdes d^on
Sriqae (*).
)LUTI0NS de la Branche de Québec de la So-
ciété d'agriculture, prises dans les assembléctf
des Directeurs, le 31 de mars et le 4 d'avril,
communiquées à la Société, à rawembUV^ géné-
rale tenue au Château St-Louis le 8 d'avril
1789.
RESOLU.
î. Que la Société d'agriculture sou» len ausptce5'
Très Honorable Lorb Dorchesti», consiii-
^ra en tous les memlwes qui y voudront souscrire
i y payer une guinie par an.
II. Qu'eu égard à la grande étendue de la Pro-
pnoe, il serait expédient que la Société soit divi-
en branches ; et que les Directeurs présents à
stte assemblée entreprennent seulement la con-
[uite et gestion des amtires de la Soeiété dans \v
ptrict de Québec (qui sera une des branches)
>ur une année ;
Et les souscripteurs rendant dans le district de
lontréal, et autrt>H districts, choisiront et nom-
leront des directeurs, un secrétaire et un tréso-
[ier pour vaquer aiu affaire» de leurs distriet««
espectifs, comme branches de la môme société,
h communiqueront réciproquement leurs obser-
rations, ainsi que lo résultat des expériences qui
e feront dans leurs district» respectifs, pour Ta-
lélioration de l'açriculture,
III. QuHl se tiendra une assemblée générale
M souscripteurs dans le district, le 6 d'avril pro-
lain, et qu'il se tiendra une assembléo générah^
premier lundi do mois de mars de chaque an-
IV. Que leamettbres de 1» Société payeront
in sMisoriptionB aanuellet au trésorier, à l'a»-
!^mblé« gétiéMé de cfatque iwiée.
il
l
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,-^M»4-*— ■*^<»'-'— "■>■ I
.«UiU.-'JHt^lli'f^t'^Vlh.i* -
i
I
i
— 1£ —
T. Qa*il y aura quatre termes établis d«
Tannée pour rassemblée des directeurs, savoirl
le 15 de février, — le 10 de juin, — le 15 de ko/
tembre, — et le 30 de Novembre. Et toutes
fois qu'il arrivera que quelqu'un de ces jours
trouve un dimanche, l'assemblée se tiendra le jo\i
suivant.
VI. Que les Birecteurs seront autorisés à fain
4es régies ou règlements pour la conduite des
faires de la Société, et que dans toutes leurs
semblées sept membres pourront procéder a
affaires de la Société.
VII. Que dans le cas où le président ou le vie
président ne «era pas présent à l'assemblée annu
elle des membres de la Société, il sera élu un pr
sident temporaire pour présider alors, par
membres présents, et ils procéderont ensuite à élin
par scrutin, à la pluralité des voix, au moins huij
sujets natifs anglais, et huit sujets natifs can^
diens, souscripteurs, de même qu'un secrétaire
un trésorier pour conduire et gérer les affaires
la Société dans ce district, pour l'année suivant
VIII. Que le président, vice-président, ou pré
sident temporaire qui présidera aux assembla
des directeurs, pourront convoquer des assemblée
extraordinaires, toutes les fois que les occasioi
pourront l'exiger.
IX. Que le secrétaire et le trésorier de 1^
branche de Québec de la Société auront chacun|
une voix dans l'assemblée des Directeurs.
X. Que le trésorier tiendra ses comptes prêts]
À être approuvés à l'assemblée annuelle.
XL Que la Société regarde les moyens de pré-l
Ycnir -ne qui occasionne le blé noir ainsi que Va]
voinc noire, comme un des principaux et premienl
objets de leur enquête. Et que les meilleures mé-l
diodes de préparer la semence soient reoomman-l
dées, afin d'en faire l'expérience dans le ooun d«|
la aaiaon suivante, dans toute la Brovinoe.
— 13 —
V.
IFFiRKNTSS HANliBES POUR PBtPARXR' LBBLfi
DB 8EMEN0E POUR ÉVITER LA OARIE OU
CE qu'on appelle ORDINAIREMENT
" BLÉ NOIR " DANS CE PAYS.
fanière qui a été employée avec succès par
M. de la Valtrie, dcms le district
de Montréal.
On commence en lavant le blé à deux ou trois
lux afin de r<îpandrc avec l'eaii les grainages qui
irnagcnt ; pour cliaque minot de blé qu'on veut
réparer on prend deux livres et demie de chaux,
krsque la chaux est vive, et troi« livres lorsqu'elle
)t un peu éteinte, et dix pots d'eau commune ;
fait bouillir environ le quart de l'eau et on y
iet la chaux pour dissoudre, et détremper, en y
pettant un peu d'eau froide; si l'effervescence est
rop forte, étant dissoute ou y ajoute le restant de
eau, ensuite on y jette le blé, on remue le tout,
qu'il faut réitérer de deux heures en deux
jures; le blé peut rester ainsi dix ou douze
Burep. Lorsque le blé aura trempé ainsi le
^nips prescrit, on peut prendre la moitié de ce-
li de dessus pour semer de suite, et le reste, qui
sera pas encore assez sec pour être manié, il
lut le mettre à l'ombre, et étendre pendant
lelquos heures. Comme le blé se trouve beau-
|)up renflé, la semence doit aller 'e même train
le de coutume, parce que le grain fournit à plus
10 terrain, il faut un cinquième et même un quart
G semence de moins : ce qui fait un objet assez
jousidérable pour mériter l'attention du cultiva-
funièrc ordinairement employée par les fermiers
d'Angleterre.
On recommence comme dans la manière précé-
lente, en lavant le blé en deux ou trois eaux, jus-
qu'à ce qae la dernière eau sorte claire, et on ôte
kms lee grainages qui surnagent ; ensuite, ayant
1
iV 1
.-tfJ^fV-V
..-Ai*1»''*«*'MT^--ICi^aaMLit.lM«C.»)iX lAiL*-l
"crrsrrTTrrTsrrr:
~ 14 —
r»it une Mumure de ml ooacunnn assec ibrte pouJ
faire flotter un œuf frais, on y met tremper le bld
trente heures, un moindre temips ne suffit point, ctj
le remuant de temps en temps ; le blé ayant trei
pé dans la saumure le temps prescrit, on rétendl
le plus mince qu'on pourra sur un plancher, ni
ayant passé dessus une quantité de chanx eul
poudre, on le balaye d'un côté à l'autre jusqu'il
ce que tous les grains de blé soient détachés loti
uns des autres et qu'ils paraissent blancs et cnuT
verts de chaux ; en cet état, on peut le semer ioij
médiat. «ïMont.
Attti'e manière pratiquée par Im fermier»
dAngletare.
On prend de Teau qui coule d'un tas de fumierl
en quantité suffisante pour couvrir le blé qu'onl
veut préparer ; on y ajoute une livre de salpêtn|
et assez de sel commun pour faire une saumui
asses forte pour faire flotter un œuf irais ; on rnetl
tremper le blé dans cette saumure pendant doutel
heures ; ensuite on l'étend sur un plancher, et odI
le fait sécher avec de la ohauz vive dans la tat^^nl
cî-4eaBus indiquée. Le blé ainsi préparé doit Ctrel
semé le même jour ou lelendemam, car s'il restait I
quatre ou cinq jours dans la chaux l'écorce du
blé se soulèverait et il ne pousserait pas.
Manière recommandée fortement dont un préclt\
d! expérience» faitei en 1755 «< 1756, à Tria-
non, MUS les yevx de Louis XV, lequel
précis a été réimprimé à Paris par
ordre du Red en 1786.
Par chaque minot de blé qu'on veut préparer,
<m prend omq livres de bois franc et six pintee
d^eau commune ; avant mis ies cendres dans un
ouvier, on vene leaa deraus, et comme on nel
trouve pM ordinairement une chaudière asséxl
graade pour chauffer à U fois toute l'eau qu'on
Tetft «mplojrer, on leoplit tme ohaadièie la plv0
TSTT-
...Uiiii i '. ^ij'^a^si^mm^m'mmmm
ises fbrte poun
tremper le blj
luffit point, csl
lé ayant trei
rit, on réteDdl
plancher, (il
de chanx enl
autre jusqu'àl
t détachés \m
blancs et coul
t le semer iuij
t/ermierg
tas de fumierl
le blé qu'ool
re de salpêtnl
une saumure!
frais ; on metl
tendant douzel
lancher, et od[
dans la ta(^)nl
paré doit (itn\
car s'il restait 1
z l'écoroc dnl
pas.
MM un priât
56, à Tria-
^, lequel
19 par
'eut préparer,
et six pintoc
dres dans ud
omme on ne
radière acses
ïe l'eau qu'on
idièie U plvii
~ 15 —
u:;rande qu'on trouve commode, de partie de l'eau ;
on la fait chauffer et la verse dans le cuvicr ;
on fait chauffer de même à plusieurs reprisée
partie de l'eau, et on la verse dans le cuvier jus-
qu'à ce que le tout soit tiède ; on remue souvent
les cendres pendant les deux premiers jours, et le
troisième on les laisse reposer, ôtant de temps en
temps tout ce qui surnage ; les cendres étant re-
posées, le troisième jour on retire la lessive à clair
dans un autre cuvier, en perçant dans le premier
\m petit trou à fleur des cendres, ensuite on prend
deux onces de chaux vive pour chaque pinte de
la lessive, on y met la chaux pour dissoudre ; la
chaux étant dissoute, on la verse dans la lessive,
et on fait chauffer à différentes reprises, partie de
la lessive qu'on verse dans le cuvier jusqu'à ce
que le tout soit tiède ; ayant bien remué et mêlé
la chaux dans le cuvier, on y verse le blé qu'où
veut préparer en le remuant bien ; l'ayant laissé
tremper dans U lessive dix minutes, on le retire
et le fait sécher sur des planches ou sur des drape
le plus promptement possible, en l'étendant le plus
mince qne l'on pourra. Le blé étant bien séché,
peut se conserver deux mois avant de l'ensemen-
cer. On peut choisir le temps le plus convenable
pour en fiiire la préparation.
Pour semence, il faut prendre du blé beau et
sain, surtout exempt de la plus légère moucheture
ou ce qu'on appelle ordinairement taché. Dans ce
cas, le blé n'a pas besoin d'être lavé préalable-
ment à la préparation dans la leœîve ; au con-
traire, si le blé est taché il faut le laver à plu-
sieurs reprises dans l'eau commune jusqu'à ce que
la dernière eau sorte claire, ôtant tout ce qui sur-
nage et ensuite le faire sécher avant de le tremper
dans la lessive.
AtUre manière prtUiquie en France,
Pour chaque minot de blé qu'on veut préparer,
on j^rrad une livre de chaux vive, une livre et
émmé de oendre de bois franc, une livre de sel
mmmwa et deux' poia d*e»ii, oa tes met dans «b
'1
,11
i: I
i' j]
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!■'
i.awimïW!Ai;m«MUNv«nHK'r<iU|»tv/I'W. .'I ,(, J.jr..,'.'i»'il;<ii«it-4..*,.
il
— 16 —
envier, ci on les remue de tempe en temps jusqu'il
ce que la chaux soit entièrement dissoute ; ensuite
on j verse le blë et le laisse tremper environ diz'
minutes, après quoi on le relevé et le fait sécher
comme ci-dessus. Le blé ainsi préparé peut être
Hemé le même jour, mais on ne doit point le gar-
der plus de qua£re ou cinq jours.
(îopie d'une lettre circulaire renfermant les diffé-
rentes manières de préparer le blé de semencC;
oi-doÉ«u8 mentionnées.
Qaébec, 6 avril 1789.
Monsieur,
Je me fais l'honneur de vous transmettre l'ex-
trait des minutes de la Société d'agriculture, tou-
chant les préparation» des blés de semence avant
do les mettre en terre. On peut eu faire l'cxpé-
rionoe en petit.
Tl faut y être exact, et ne pas se rebuter pour
«n (Map d'essai manqué. ,
fie suis avec considération, Monsieur,
Votre très-humble serviteur,
HuGH FiNLAY, Secrétaire
pour la Société? d'agriculture.
A une assomblé'e des Directeurs tenue le 13 jui»
1789, le trésorier a vernis la lettre et facturo
suivante du don fait par Lord Doecukster,
de diverses semences et grains.
Monsieur,
Je vous envoie, par ordre de Son Excellence
Lord Dorchester, les connaissements et factures
de diverses espèces de semences d'avoine, d'orge
et autres grahis mis à bord de VAdventure, Capt..
■fw
y'f^f'f'i^f^^lf'tw^Fi&mmmmmmmmmimmm
17 —
T
KeatooD, et du LUlieg, Capt. Bavig, que 1» So>
«b'iétë d'i^iottltare voudra bien accepter et en dis-
poser comme elle jugera le mieux ; ainsi que deux
eents minota de graines de chanvre, envoyés par
ordre du Gouvernement.
Je suis sincèrement, Monsieur,
Votre trôs-obéissant serviteur,
Thos. Aston Coppin.
.lohn Lees, écr., Trésorier de
la Société d'agriculture..
(Soua omettons ici le détail de la facture qui. est
sans intérêt pour le lecteur.)
(ktpie d'une lettre écrite par le président de la
Société d'agriculture, à Son Excellence Lord
Dorcheeter, à la réquisition des Directeurs.
Québec, 13 juin 1789.
Afilord,
C'est avec la plus vive satisfaction qu'en obéis-
i>ant aux ordres des Directeurs de la Société d'a-
jjriculture, j'ai l'honneur de faire à votre seigneu-
rto leurs remerciments les plus sincères do votre
(ion généreux de grains et de semences, qui sont
arrivés trop tard pour être semés cette année. Les
Directeurs prendront les précautions nécessaires
pour les répandre avec plus d'avantage Tan pro-
chain. Le patronage efficace de votre seigneurie
à cette Société^ et votre générosité en cette occasion
>!ont de nouvelles preuves de votre attention pa-
triotique et paternelle pour cette Province ; les
Directeurs de leur côté ne peuvent manquer de
l)rofiter d^un exemple si éminent pour rendre la
^iociété d'c^ieulture d'une utilité puMique auin
trrande que leur capacité le permettra.
m
I
!
Vil
M,f
1.
i.mijium.im.'.M.,Jlltmi.jV:l :,jUJL^ J.,V„
.- 18 -
,X ttoe asaemblée spëoiale de la Société d'agrical*
tare, tonue le 28 juillet 1789, le Président
Eroposa qun le Très-Révérend Evêquo de la
Fouvella Ecosse, alors à Québec, fut admi»
comme Membre Honoraire de la Société d'a-
griculture do ce district.
Résolu, que le secrétaire de la Société aille
immédiatement trouver Sa Grandeur pour Tinfor-
jaer qu'il avait été admis unanimement commn
membre honoraire, et le prier d'assister à une a»-
•emblée des Directeurs qui devait se tenir ce jour
là à midi.
L'Evêque s'y rendit en conséquence du messa^f^
qui lui fut délivré par le secrétaire. — Il remercia
les directeurs de l'honneur qu'ils lui faisaient, et
les informa qu'il y avait sur pied dans la Nou-
velle Ecosse un plan pour une semblable Société ;
que sitôt qu'elle serait formée il correspondrait
avec le secrétaire de la Société d'ici, et lui com-
muniquerait le résultat de toutes les expériences
qui seraient faitts dans la Province de la Nouvelle
Ecosse, pour l'avancement de l'agriculture. Il pria
les directeurs de recommander au secrétaire de
la Société d'ici do lui transmettre le résultat de»
expériences fait'^s « n Canada, pour être présentée»
à la Société de la Nouvelle Ecosse.
Résolu en conséquence.
MirnODE DE PRÉPARER LE BLÉ DE SEMENCE.
D'après les expériences faites par Monsieur
, Jacques Cartier, de la paroisse de St- Antoine
sur la Rivière Chambly, il parait que le blé noir
peut être prévenu efficacement par la précaution
niivantp :
Qn lave trois fois le blé que l'on veut semer, et
laisser couler l'eau après le troisième lavage. Il
faut ensuite le tromper courant dix-huit heareé
d^ns de la saumure assez forte pour porter ub
<»àf^ et l'étepdre ensuite sur ie plandier pour
dtor la saun^ura. Tandis que le blé est eaoïora
mrmmmirmmmm
— 19 —
I messaurt^
3EMKNCE.
humide, on sasee dessu» de la chaux vive égale-
ment, en le remuant avec une pelle, et l'on conti-
nue ainsi jusqu'à ce que tous les grain» en soient
également poudreux ; un demi gallon de chaux
suffit pour un minot de blé. En le remuant avec
la pelle, le blé deviendra bientôt sec et bon à se-
mer.
M. Cartier a préparé de cette manière, et semé
aussitôt du blé charbonné ; l'échantillon envoyé
aux Directeurs de cette Branche, comme produit
de cette semence, est un grain parfaitement net
et bien plein.
NUB LES EFFETS DU 0YP8UM OU PLATRE DE
PARIS COMME ENGRAIS.
(Extrait ctune lettre d'un gentilhomme résidant
dans la Pensylvanie, à son ami à Québec.)
" Vous avez ci-imclus le récit des expériences
" faites du plâtre de Paris autrement appelé gjfp-
" sum. Si quelque autre information est nécessaire
" vous l'aurez.
" Je vois par une publication récente d'Arthur
'' Young, qu'il en fait mention comme d'un engrais
" très utile ; mais je n'ai encore pu parvenir à sa-
" voir ce qu'il dît touchant son usage.
" Cet engrais a produit une grande révolution
" dans l'agriculture. De belles prairies de ce pays
" ne sont plus estimées comme elles l'étaient au-
<< paravent, car nos coteaux arides sont devenus,
" au moyen de cet engrais précieux et à grand
'^ marché, beaucoup plus fertiles que les meilleurs
'' bas-fonds pour l'herbe. Enfin la valeur des ^-
" miers est beaucoup diminuée, car il est beaucoup
" plus avantageux pour le cultivateur d'acheter le
" plâtre à § d'une piastre le minot pour ses prai-
*' ries que d'y mettre son fumier.
" Cette découverte surpasse toute croyance.
" Elle embarrasse le philosophe et étonne le culti-
" vàteor. Elle nous fait voir que tous les raisoniM-
ments que Ton a fa'its jusqu'ici sur les prinoipeB
% ■
m
I
<i
"* »■'•'■* ".^nmr^Bennn^
— 20 —
^ do là Tëgétation étaient «ans foadeaent, et qt»-
^ nous lés ignorons totalement. "
Kxpérieneei tur le Gyptum ou pléUrt de Parié
comme entrais..
En réponse à oe que vous désirez ravoir ton-
ehant le Gypttum, ou pl&tre de Paris, je vous en
donnerai toute l'information que j'ai acquise par
ma pro^n-e expérience et celle de mes voisins.
La meilleure espèce de plâtre est tirée des oô-
l«aux qui sont dans les environs de Paris ; on le-
dojjoond sur la Seine, et on l'exporte du Havre de
Orâco. J'ai appris qu'il y en a de grandes car
rières dans la Baie de Fundy, dont j'en ai vu qui
était aussi bon que celui de France ; mais on a
fait usage sans effet de plusieurs cargaisons qu'on
en a apportées à Philadelphie. Il est probable
qu'où l'avait pris sur la surface du terrain, et que
par conséquent le soleil et l'air lui avaient ôté les
qualités propres à lu végétation. Les morceaux
(i|ui sont composés de specularis plates et luisantes
sont préférés ù> ceux qui sont formés de particules
rondes comme le sable. Quand il est pulvérisé et
mis sec dans un vaisseau de fer sur le feu, celui
qui est bon bout bientôt, et une grande quantité
lie l'air fixe qu'il contient s'évade par l'ébuUition.
()a le pulvérise d'abord avec un moulin à étam-
]H>r, et ensuite on le moud dans un moulin ordi-
naire à farine. Plus il est fin meilleur il est, il so
répandra par ce moyen plus généralement. Il est
hr>u de le semer lorsqu'il pleut. Si cela ne se peut
faire commodément il faut l'humecter un peu,
alors on peut le semer quand on veut. La quan-
tité la plus approuvée pour faire pousser le foin
est six minots par arpent. Il n^jr a point d'art
dans cette semence, sinon de la répandre aussi
également qu'il est possible sur la surface de la
terre. Il serait à propos, de ne pas le mettre sur
la terre avant que les gelées du printemps soient
passées, ni avant que la végétation soit commen
eéé. La saison de le semer est en avril, mai, juin.
s
^^^^mmmmm
— il —
.jaiHet et août, et ménie en Beptembte. Son effet
M manifeste ordinairement dix ou quinse ioun^
«près qu'il a été semé ; de aorte aa'au bout de eb
semaines l'herbe a orû considérablement. U fatft
le semer sur les tervains aces qui n'ont pas ooo-
tume d'être inondés. J'en ai semé sur du sable, de
l'argile et de la glaise, et il est difficile de dire sur
lequel de ces terrains il a mieux opéré, quoique
son efiPet se manifeste plutôt sur le sa.^le. On se
seit de cet engrais en ce pays depuis plus de douse
ans. On peut estimer sa durée depuis sept à dix
ans. suivant les coo naissances les plus sûres que
j'ai pu me procurer sur cet objet, car ainsi que iet>
autres engrais, sa durée varie selon la nature du
sol i)ur lequel on le met. Un de mes voisins en se-
ma il y a six ai 1 une pièce de prairie. Un autre
champ il y a quatre ans ; une grande partie de
ma terre Ta été en 1788. Nous fauchons réguliè-
rement deux fois, et mettons nos animaux paître
dans l'automne sur le terrain ainsi fauché. Il n.'y
a point d'apparence de diminution, car la récolte
présente est toute aussi bonne qu'aucune précé-
dente. J'ai cette année fauché envimm cinquante
arpents de trèfle rouge, de franc foin et trèfle
blanc, où l'on avait mis du plâtre en mai, juillet
et septembre derniers. Plusieurs personnes qui ont
vu ce foin l'ont estimé à deux tonneaux par ar-
pent ; mais je ci^ule à trois tonneaux pour let*
deux xiécoltes. Plusieurs endroits où l'on n'avait
point mis de plâtre, n'ont produit que si peu
"qu'ils ne valaient pas la peine d^être fauchés.
Su avril 1788, je couvris une petite pièce de
(erre en prairie avec du fumier dans un ohacip
épuisé ; j'y semai aussi du plâtre pour éprouver
la différence. Je fauchai deux fois l'an passé le
terrain fumé, et celui où j'avais mis du plâtre, et
«e dernier produisit toujours davantage. Il faut
«voir attention en semant le trèfle d'y mêler en-
viron un tiers de graine de franc foin, ce jqui est
d'un grand avantage, en ce que le dernier empêche
Tautre de tomber, le facilite Deauooup pour sédier,
,!!
Al
>W^iWW»llilii 11,11 HWi.n»
'Tgy. 'MMaiotsSéKcryjfsiiiv^i
!H»^^^
— 22 —
et fait un beaucoup meilleur fourrage. Le ^l&troi
opère également sur les autres herbes de même
que sur le trèfle. On dit qu'il a un bon effet sur
le blé, si on le sème le printemps, mais je n'en
ai pas fait l'expérience. Il est très favorable
au blé-d'Inde. On en peut mettre une cuillerée
pour chaque sillon, immédiatement après qu'on a
rechaussé. Il paraît, par des expériences exacte»
faites l'année dernière et rapportées à notre So-
ciété d'agriculture, que cette quantité de plâtre a
produit un surcroit de neuf minots de grain par
arpent. Comme l'usage de cet engrais extraordi-
naire et à bon marché et devenu général dans cet
Etat, et que plusieurs laboureurs intelligents en
font maintenant des expériences ; je ne doute pas
que ses divers usages ne soient mieux connus l'au-
tomne prochain, et plus étendus. Je me ferai alor»
un plaisir de vous en informer.
Expériences faites du plâtre de Paris dans le
Province de la Pensyhanie, communiquées
par wi Gentihommc en cette ville,
membre de lu Société d'agriculture.
(Copie d'une lettre de Robert Morris à Jessc
Lawrence.)
" Après la conversation que nous avons eue
ensemble, toi et moi, au sujet du plâtre de Paris,
j'ai cru qu'il ne serait pas mal à propos de te fairt>
le récit de plusieurs épreuves que j'ai faites de c(!
plâtre comme engrais pour la terre. Il me fut en
1775 recommandé comme tel ; j'en achetai quel-
ques minots; mais j'y avais si peu de confiance,
que je n'en fis usage qu'en 1778 ; dans le mois de
mars j'en semai 2^ minots par arpent sur un ter-
rain que j'avais labouré et semé ae trèfle le prin-
temps précédent, laissant dans le milieu une pièce
non semée ainsi que de chaque côté. Cette année
là, le trèfle vint à la hauteur d'environ 12 pouces
où Ton n'avait point semé de plâtre, mais où l'on
avait semé du plâtre il crût à la hauteur de 34
^^^msmsmm
wmmKmÊmmÊm
~ 23 —
pouces. Je semai les quatre années suivantes ce
terrain, qui produisit moins de foin chaque année,
au lieu que celui où il y avait du plâtre donna une
augmentation en proportion de la première année,
•fe labourai ensuite toute cette pièce de terre à
l'exception d'un quart d'arpent, sur lequel je mis
«ncore du plâtre de Paris en l'année 1 785, et point
d'autre engrais quelconque depuis 1778, et qui est
à présent en beaucoup meilleur étnt que dans ce
temps là, et elle m'a produit environ deux ton-
neaux de foin chaque année depuis pour la pre-
mière récolte, une seconde récolte assez passable,
et quelque fois une troisième ou de bon pacage.
liSL dernière fois j'y mis du plâtre à raison de six
niinots par arpent. J'ai aussi fait plusieurs expé-
riences d'une autre nature ; je l'ai essayé avec du
blé-d'Inde, où il a passablement réussi ; avec du
blé sarrasin, qu'il fait pousser si vite qu'il l'a
toujours fait tomber, de sorte que j'ai perdu ma
récolte. Je l'ai essayé avec du blé, et il n'est
pas possible de découvrir s'il fait aucune diflfé-
renoe lorsqu'on le sème sur la récolte ; mais quand
on le sènie sur la terre où croît l'herbe, qu'on la-
boure cette terre et y sème du blé, il produit
un effet étonnant. Il y eut l'automne dernier un
an, après avoir coupé huit arpents de blé, je se-
mai de la graine de trèfle, qui avait très bonne
apparence dans l'automne ; mais l'hiver ayant été
très rude, avec peu de neige, le trèfle était mort
le printemps; j'en semai de nouveau avec environ
Mix minots de plâtre de Paris par arpent, et au
temps de la moisson j'avais sur toute cette pièce
du trèfle de plus d'un pied de haut, que je fÎEiuchai
deux ou trois semaines après mon blé coupé. Je
crois que j'aurais pu faucher un tonneau de foin
sur chaque arpent, et je suis certain que si je
n'eusse pas mis du plâtre de Paris dessus, je n'y
aurais point eu de foin bon à faucher. J'ai vendu
de cet engrais à plusieurs personnes dans cet Etat,
ainffl que dans la Nouvelle Jersey, Maryland, D»-
Uware, etc., qui après avoir fait l'expérienee, m'en
f
I
!
mmin
BBHBwrrRîiTBrTrrTXînrrTrrr
m
— 24 —
«ont demandé d'autre en grande quantité, ce qui
me porte à croire qu'ils esa ont retiré les même»
avantages que moi.
Je suis avec respect, ton ami,
I Robert MoRBii^.
Philadelphe, 16 février 1789.
Je, Clément Biddle, écuyer, Notaire Public
pour Philadelphie, duement commissionné et qua-
lifié, certifié que Robert Morris, meunier et fer-
mier du comté de Philadelphie, qui a écrit ce qui
est ci-dessus certifié par lui-même de sa propre
main à moi bien connue, est une personne de bon
caractère et de bonne réputation ; que j'ai été snr
sa ferme, et que j'y ai vu beaucoup d'apparentr
d'augmentation de produit par l'usage du plâtre
'de Paris ; et je suis d'opinion qu'on doit ajouter
toi à son certificat ci-dessus écrit à ce relatif. Le
dit plâtre de Paris est venu de la Nouvelle Ecosse.
et est en grande réputation.
En témoignage de quoi, j'ai signé le présent, et
apposé mon scel notarial, à Philadelphie, celSme
jour de février 1789.
Clément Biddle, Notaire Public
C/opic cTtenc lettre de M. Henry Wynhoop df
Verd€n-Hos9, Bucks Covnty, dans la Peruyf-
vanie, du 13 août 1787, au Président de la
Société d'agriculture à Philadelphie.
Monsieur,
Convaincu de l'utilité dn plfitre de Paris, pour
l'engrais de la terre où croit le foin, je vous com-
munique une expérience que j'ai faite, pour en
informer la Société. Dans le mois de mars dernicir,
«dès que la terre fut découverte de neige, et at>so«
sèche pour pouvoir marcher dessus, je répaudii>i
huit minots de plâtre de Paris sur deux arpents
et demi de terre à blé en chaume, que j'avais se-
més le printemps précédent ainsi que le reste du
champ, avec environ deux livres de graine de
trèfle ronge pour pâturage. Yen le . milieu de
wmmm^^Bmm^
— 25 _
i;
, ce qui
î Public
5 et qua-
3r et fer-
•it ce qui
a propre
le de bon
À été sur
pparence
du plâtre
t ajouter
latif. Le
le £co6»e.
résent, et
cel8m«
e Public
jain je ramassai cinq tonneaux de foin sur ee
lopin de terre. Une petite pièce de terre dans le
même clos, où Ton n'avait point mis de plâtre, me
fournit l'occasion de distinguer les effets du plâtre
de Paris ; car suivant le produit de cette dernière
pièce, j'eus lieu de juger que ma pièce de trèfle
n'aurait produit, sans le secours du plâtre, qu'un
tonneau et demi de foin ; de sorte que les huit
luinotR de pierre pulvérisée avaient occasionné
une augmentation de trois tonneaux et demi sur
deux arpents et demi de terre, outre que ce ter-
rain est maintenant couvert en apparence de deux
à trois tonneaux du foin bon à faucher. Ce terrain
a été labouré pendant environ cinquante ans, sans
aucun fumier ni autre engrais, mais c'était encore
('« que l'on peut appeler de bon sol à blé. Gomme
les effets de ce plâtre ont été si considérables, sur
cette espèce de terre, on a bonne raison de con-
clure qu'ils seraient beaucoup plus grands sur un
Hol engraissé «auparavant.
Je suis avec respect, etc.,
Henry Wtnkoop.
\u Président de la Société
d'agriculture à Philadelphie.
Je certifie par le présent, que le sus-nommé
Henry Wynkoop est une personne de bon carac-
tère et digne de foi ; et je certifie aussi en outre,
que le plâtre de Paris est beaucoup en usage
comme engrais dans le voisinage de Philadelphie,
et qu'il est généralement très estimé, par ceux qui
en ont fait l'épreuve.
Samcel Powell,
Président de la Société d'agriculture.
ITiiladelphie, 30 juin 1789.
!
l
\l
I
(i
Lettre touchant Vusage du plâtre de Paris comme
engrais, tirée d'un ouvrage périodique intitulé
" American Muséum. "
Ayant, il y a quatre ans, fait usage d'uno
grande quantité de plâtre de Parie, pour engrailseer
u^^n'U^iMmu.fswwBfmmsm
^>p
26
' ■ ï'
i"
divers terrains, je vais vous exposer le résultat
de mes expériences, avec quelques observation»
sur la nature de ce fossile. Je m'acquitte avec
d'autant plus de zèle de ce devoir envers la so-
ciété^ que plusieurs de nos concitoyens perdent les
avantages que l'on peut tirer do at engrais, dauK
l'opinion où ils sont qu'il ne contient aucune
espèce de nourriture pour les plantes, mais qu'il
agit simplement sur le sol comme un stimulatil",
qui durant un court espace de temps excite rapi-
dement la végétation, et qui ensuite laisse la terre
épuisée et inactive.
lo. En l'année 1785, je semai d'orge et de trèflt^
trois acres de terrain calcaire léger et un peu
glaiseux. Dans le mois d'avril de Tannée suivante,
je divisai le champ en trois parties, sur. une des-
quelles No. 1, je répandis .six minots de plâtre de
Paris ; sur une autre No, 2, une même quantité
de plâtre de la Baie de Fundy, et je laissai un
t;.space intermédiaire No. 3, sans en mettre.
Lorsque je fis la première récolte cette année là,
je ne remarquai que peu de différence ; la seconde
produisit une double quantité d'herbe où j'avaii?
mis du plâtre ; et l'an suivant la différence fut
plus considérable en faveur de l'engi'ais. Au com-
mencement d'octobre 1787, le terrain où j'avais
>»emé du trèfle fut labouré à la profondeur d'en-
viron quatre pouces, et j'y semai du seigle sans
autre préparation. Je recueillis du seigle d'une
Ixaucoup meilleure qualité et le double en quan-
tité sur No. l et 2 <|ue sur No. 3. Après îa ré-
«;olto on laboura ce même terrain, et l'on y sema
du blé-sarrasin, en quoi il y eut encore une diffé-
rence considérable en faveur du plâtre, dont l'ef-
fet se manifeste dans la présente récolte du blé
d'Inde,
2o. En avril 1787, Je semai trois acres de terre
à patate (d'un sol léger et glaiseux) d'orge et do
trèfle. Sitôt que l'orge fut levée je semai du plâtre
diagonalement à travers le champ environ huit
pieds de large. Je n'observai que peu ou point do
— 27 —
différence dans l'orge ; mais dans le mois de sep-
tembre suivant, le trèfle en produisit une remar-
quable en faveur du plâtre, car l'endroit où on
l'avait semé donna une considérable quantité de
foin, au lieu que le reste du champ ne fut que
très médiocre. J'ai souvent mis du plâtre sur les
grains sans remarquer d'abord aucune différence.
3o. En avril 1786, je semai d'avoine six acres
de terre calcaire qui depuis vingt ans n'avait
point été engraissée. La récolte ne paya pas les
frais. En avril 1787, la moitié du champ fut cou-
verte de plâtre à six miiiots par acre ; il y eut à
la fin de l'été sur la partie où l'on avait mis du
plâtre, de bon pacage d'herbe bleue et trèfle blanc,
au lieu que le tarrain adjacent ne produisit que
quelques mauvaises herbes éparses çà et là. En
octobre ce champ fut labouré une fois et semé de
seigle, qui au temps de la récolte produisit dix
minots par acre dans la partie où il y avait du
plâtre, et pas plus de cinq où l'on n'en avait point
mis.
4o. Un champ de 15 acres de terre glaiseuse,
qui fut en avril 1784 semé d'orge ot do trèfle, ne
produisit que vingt mînots par acre, ce que j'at-
tribue à ce qu'il n'avait pas été suffisamment en-
graissé ; mais en 1785 il rendit une bonne pre-
mière récolte et une seconde assez passable de
trèfle. En 1786, la première récolte fut tolérablo.
la seconde très indifférente, et en conséquence
mise en pacage. Je voulus dans le printemps de
1787 essayer si le plâtre ne ferait pas renaître le
trèfle ; j'en couvris pour cet effet tout le champ
dans le mois d'avril à six minots par acre, à l'ex-
ception d'un espace de vingt pieds sur le milieu
du champ. L'herbe St-Jean, et autres mauvaise»
herbes s'étaient tellement emparées de ce terrain,
que quoique l'engrais fit pousser l'herbç en abon-
dance, cependant comme il '5tait infesté de ces
maav&ises herbes, le foin n'y vint pas, c'est pour-
quoi ie le mis en pacage jusqu'en octobre 1788 ;
tout le champ fat alors labcMiré huit pouces de
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— 28 —
profondeur, avec une grosse charrue Hollandaùw
à trois chevaux. En avril dernier il fut bien hcr
se et labouré en travers quatre pouces de profon
deur avec une légère charrue à deux chevaux,
laissant la couène au fond. On y sema de Vot^
du printemps, et à la récolte il se trouva une éton-
nante diflFérence en faveur de la partie où l'on
avait mis Ju plâtre les deux années précédentee.
Ce terraiii est actuellement ensemencé de blé et
d'orge d'automne, qui ont une apparence magni-
fique ; la couène pourrie ayant été tournée et mê-
lée avec le sol, fournit beaucoup de nourriture à
la moisson présente.
5o. Je mis il y a trois ans une quantité du
plâtre sur plusieurs petites pièces de friche dure,
où il a produit une végétation dont la vigueur
m fait encore remarquer. D'après ces expérience:*
il paraît:
lo. Qu'il n'y a pas de différence entre le plfitr«
d'Europe et celiii de l'Amérique ;
2o. Que le plâtre a un effet immédiat comme
engrais sur l'herbe, et ensuite à un même degré
sur les grains ;
3o. Que cet engrais opère durant plusieurs
années successives sans être renouvelé.
On peut attribuer à deux causes que le plâtre
ne produit point d^effets d'un avantage remar-
quable, quand on le répand sur le grain déjà se-
mé, premièrement à la petite quantité qu'on y
met qui se perd dans la terre brute, et seconde-
ment à la brièveté du temps qu'il y a séjourné.
*0n a trouvé qu'il était avantageux au blé-d'inde,
mais dans ce cas il est absolument nécessaire de
le mettre immédiatement aux grains quand il*
lèvent, et en grande quantité. J'en ai mis sur
llierbe dans tous les mois de l'année, excepté dans
les grands froids de l'hiver, et je me suis aperçu
que le oommencement d'avril est j^référable à
toute autre saison, car alors, que l'herbe lève, leit
j»etites particules de plâtre sont retenues autour
M!
'il
— 29 —
dea racines, ce qui empêche qu'elle! ne soient enir
portées par l'eau. Sur les terres fortes et glaiseuses
il produit une augmentation de végétation, mais
qui n'est cependant pas suffisante pour payer lei
trais de cet engrais.
[I est difficile d'indiquer Torigine du plâtre, ou
He constater clairement le principe d'où dépend
.sa qualité nutritive pour les vëgotaux ; nous sou-
mettrons cependant nos conjectures sur ce sujet &
la considération do la Société.
Le plâtre que l'on nomme de Paris, à cause
qu'il abonde dans le voisinage de cette ville, est
Àg la nature de la pierre, mais tendre, et aisé à
gratter avec vki couteau. On le trouve en grande
quantité dans plusieurs endroits de la terre, où il
forme des collines d'une étendue considérable,
oomme dans le voisinage de Paris, dans la Baie
(le Fundy, dans la Russie, et dans divers aiitres
endroits. On le trouve sous différents aspects :
lo. Cristallisé en platins transparents, que l'on
«épare aisément avec un couteau, et qui sont, dit-
on. si grands qu'on s'en sert au lieu de miroirs ;
2o. De contexture fibreuse et composée de con-
(Tétions oblongues, qui traversent la masse j
80. Composé de petits grains cristallins. Oa
nomme cette e;?pèce albâtre, quand elle est assez
dure pour pouvoir être polie.
Dans le Crata de ]Montmartre près de Pari^j.
on trouve toutes ces variétés. On y voit aussi nn
lit de matière moins parfaite pleine de petites co-
quilles. J'ai un échantillon do cette dernière es-
))ùoe, ainsi que du plâtre cristallisé de la Baie
(io Fundy.
Cependant quelque différence qui se rencontre
dans la forme et l'apparence extérieure des di-
verses espèces de plâtre, leurs qualités chimiques
et essentielles ont une parfaite ressemblante.
On convient généralement que le plâtre est
principalement composé de terre calcaire, mais on
a(! sait pas précisément avec quelle substance elle
H '
(; :
h
( :
mff!^!if^msmm
■W^^PW^WP*
— 30 —
Hennit et qui l'cmpéche d'avuir la qualité brûlante
de la chaux. Si on considère cette substance
comme formée essentiellement de terre calcaire,
on doit faire attention aux différentes formes sous
lesquelles paraissent les terres calcaires.
Celle qui est en plus grande quantité, et qui
est proprement appelée calcaire, eht distinguée du
reste par l'effet que le feu a dessus, en la chan-
geant en chaux vive. Toutes les autres devraient
plutôt être appelées, absorbans alcalins. La terre
fîalcaire paraît sous différentes formes. Il y en a
des lit^ considérables dans les entrailles de la terre,
tels que le marbre, la pierre à chaux et la craie,
qui ne diffèrent les uns des autres que dans le dé-
gré de pureté ou dans la manière dé leur concré-
tion.
On la trouve souvent par veines qui remplissent
les cavités des montagnes, et que l'on appelle Spar
calcaire, dont il y en a qui contient une quantité
de cette terre, mais non pas dans un état pur. Il
y en a de parfaitement transparente, et qu'on ap-
pelle cristal d'Islande, parce qu'on le trouve dans
ce pays là.
La matière dont les substances animaleti et vé-
gétales sont incrustées ou pénétrées par les eaux
de certaines fontaines de manière à retenir leur
forme extérieure, mais à perdre leur nature et bv
pétrifier,, est en général de cette espèce ; ce qui
fait voir que la terre peut être dissoute par l'eau,
et introduite dans les substances animales et vé-
gétales. €ette terre produit aussi les grandes co-
lonnes et cônes que Ton voit pendantes de la
voûte des grandes cavernes, comme dans le Der-
byshire.
Les écailles pierreuses de tou^i les animaux
«rustacées, depuis les plus grossières jusqu'aux
perles, çont toutes composées de terre, et d'une
petite quantité de glue animale. Il sort de la sur-
face de ranimai un fluide visqueux dont se forme
use membrane rude, et qui peu à peu se duroit
,1
— si-
en ^iile. Les écailles des animaux de toutes es-
pèces, ainsi que toutes les concrétions coi'alit<^K,
wnt composées de terre calcaire, unie avec une
petite proportion de glue animale.
La marne est une terre alcal'ne qui ne peut
être convertie en chaux vive ; elle est composée
do U;rre calcaire et a'argile, et 8a valeur, comme
engrais, est estimée en proportion de la quantité
de terre calcaire qu'elle contient. Il y a des mame«
de diverses couleurs ; on les divise proprement en
marne écailleuse et pierreuse.
La marne écailleuse est composée d'écaillés de
poisson, ou d'autres animaux aquatiques, qui
quelques fois sont entières, et souvent dépéries,
eu mêlées avec d'autres substances.
En examinant cette matière sous les divers as-
pects où elle se présente en différents lieux, on peut
les distinguer en perles d'eau douce et marne d'é-
uailles de mer. Cette première substance CFt com-
posée de petits limaçons d'eau douce. Cet animal
n'est pas aisé à apercevoir quand il est vivant,
car son écaille est de la même couleur que les
pierres couvertes de cette eau. Mais il s'en trouve
un grand nombre dans de pct'ts ruisseaux, surtout
dans les terrains bas et humides.
La seconde, composée d'écaillés de mer, est en
beaucoup plus grande quantité. On en trouve dans
mille endroits qui sont aujourd'hui très éloignés
de la mer. Celle que l'on trouve dans la Province
de Touraine en France, est décrite d'une ma-
nière particulière par les physiciens. La partie du
pays où elle se trouve est estimée contenir quatre-
vingt milles carrés en superficie. Lorsqu'on creuse
à une certaine profondeur, on trouve un amas de
ces coquilles qui composent un lit de vingt piedi
d'épais. Ce pays est cependant aujourd'hui éloi-
gné de cent quatre-vingt milles de la mer.
Les marnes pierreuses ou glaiseuses ressemblent
plus Qu moins à l'argile. Il y en a de diverset
i
^^^^^^K^mimi^9mmmmm^^mmmwS!^l9§^jff
^
;^l
— 32 —
«ottleara et formes, maistfOUteseooiioDnent de IW-
^'Ic mêlée de terre calcaire, de manière à fermer»
ter avec les acides. Les marnes pierreuses iK)nt
plus dures que les glaiseuses, mais quand elIftN
Hont exposées au soleil et au froid, elles tombent
en poudre, et se mêlent aisément avec le sol; il >
en a cependant qui exie^ent beaucoup de temp
avant d'ôtre assez pulvérisées pour s'y mêler com-
plètement.
Voilà les formes principales sous lesquelles on
trouve la terre calcaire, qui toutes tirent leur ori-
«cine de la matière calcaire des écailles, car noun
trouvons des restes d'écailles dans la plupart des
pierres à chaux, craies, plâtres et marbres.
D'aprè;? l'histoire naturelle de cCvS fossiles, et do
la propriété qu'ils ont de proiuouvoir et augmen-
ter la végétation, nous pouvons conclure qu'ils»
contiennent une certaine nourriture pour les
plantes, provenant de la concentration de la glue
animale qui existe dans leur état primitif de pois
lion testacée.
Enfin on ne saurait se donner trop de peinti
pour engager nos cultivateurs à faire xwage de
«es précieux engrais.
Résolu, que comme il y a des lits ou carrière*!
tfès-spacieusea de pldtre dans plusieurs endroitf^
du Golfe St-Laurent, le Secrétaire fasse en sorte
d'en avoir une petite quantité des différentes par-
ties du Golfe, afin qu'on puisse faire des essai»
«onveuables de son efficacité comme engrais, les-
quels essais, seront, s'ils réussissent, communiquée*
an public, et qu'il soit recommandé à ceux qui se-
ront employés à. procurer ce plâtre, de distinguer
eelui qui aura été exposé à l'écume de la mer, ou
«ttbmergé par l'eau salée, de celui qui n'a jamais
M4 mouillé que par les eaux de pluies.
— 33 —
MANIÈRE DE CULTIVER ET PRÉPA-
RER LE CHANVRE.
Communiquée au comité de TAcadémie Améri-
caine des Arts et Sciences pour promouvoir
l'agriculture, par un gentilhomme dans la
Nouvelle Angleterre, et publiée à la réquisi-
tion du Comité.
Le sol que je choisis pour le chanvre est une
terre légère et grasse, où il y a aussi peu de pierre,
do gravois et de glaise que possible. Il faut avoir
soin que le terrain soit bien engraissé, et labouré
une fois dans l'automne, si on le peut. On le la-
boure encore deux ou trois fois le printemps, et
on le herse autant de fois avec une herse à. dents
de fer, afin de séparer les molécules de terre, et
les rendre auf^si légères que possible. On passe
ensuite Tîne herse légère tirée par un oheval, au
moyeu de quoi le terrain ett applani, de manière
à recevoir la semence également, après quoi on le
marque pour le semer de la même manière que
l'un sème ordinairement l'orge et l'avoine, caleu-
l.'int (si le sol est bon) à trois minots par arpent;
4 il n'est que moyennement bon, à deux minots it
demi. Ou herse toujours sitôt qu'on a semé avec
une bonne herse dentelée en fer, et on n'y souffre
rien passer ensuite, de crainte de faire tort à la
mmcnce.
Il faut que la semence soit du crû de l'année
précédente, et elle ne sera que meilleure si on la
met quelques semaines dans line cave avant de la
semer. Ordinairement je sème vers le milieu de
ma', un peu plus tôt ou plus tard suivant la saison ;
mon chanvre est ordinairement bon à arracher
vers le 8 ou 10 d'août, ce que l'on connaît en ce
que le chanvre mâle devient blanchâtre précisé-
ment lorsque la farine se passe ; on s'aperçoit de
cela par la fumée qu'il eidiale lorsqu'il est agité
par le vent ou secoué avec un bâton.
Quand on a arraché le chanvre, on l'étend sur
la terre, où il a poussé environ un pouce d'épais,
€t si ce terifrin ne peut tout le centenir on eu
Jv*cai'«*!fetd(<M*'^;
i
w^mmm?.
— 34 —
porte ailleurs. Après qu'il a resté ainsi dtendu
deux ou trois jours, on le tourne avec une perclu>
d'environ six pieds de lone. Après qu'il a eu
encore un ou deux jours de soleil, on le lie on
bottes d'environ quinze ou dix-huit pouces de cir-
conférence, et on le mot aussitôt à l'abri de lii
pluie jusqu'à ce que le temps convenable vicnno
de le mettre dans l'eau rouir, ce que l'on pont
faire sitôt . que les autres affaires le permettt'iit.
Comme il passe sur ma terre un petit ruissoau.
j'y ai fait une écluse qui me donne un étang dVn-
vironcinq ou six pieds de profondeur, dans leqiu I
je mets mon chanvre de la même manière que l'on
met le lin rouir. Après l'avoir couvert de paillf,
pour le tenir net et chargé de planches et il-
pierres, on ferme la coulisse de l'écluse et h
«îhanvre étant submergé, on la laisse juscju'à ce
qu'il soit assez roui, ce qui se fait en cinq ou six
jours, si on l'y met dès la fin d'août, ou le com-
mencement de septAîmbre, que le temps est ordi-
nairement encore chaud, Si on ne le met dans
l'eau que sur la fin de septembre ou au commen-
cement d'octobre, on doit l'y laisser douze jours ;
si c'est à la fin d'octobre ou le commencement do
novembre il faut vingt jours, à mois que le temps
ne soit plus chaud que de coutume pour la saison,
auquel cas j'ai trouvé qu'il était nécessaire de l'en
tirer plus tôt. Enfin yi me suis toujours réglé sur le
temps, attendu que lorisqu'il fait chaud le chanvre
rouit beaucoup plus vite que quand il fait froid.
Ma coutume a tcr.joars été de retirer l'eau du
chanvre vingt-quatr. iieures avant de Tôter de
l'étang, laissant la charge dessus afin qu'il soit
bien asséché, pouv iVre plus aisé à manier. Alors
on le porte sur un terrain sec et on l'étend envi-
ron sur deux pouces d'épaisseur. Après avoir resté
en cet état une semaine ou dix jours on le tourne,
et huit ou dix jours après on le lève, on le lie en
bottes, et on le porte dans la grange, où on le
laisse jusqu'à oe que l'on ait le loisir de le broyer
et le lûtttre. Si on n'a pti de place dans la grange
— 36 —
m le mot contre une clôture de piquets, observant
(le faire passer les têtes de chanvre entre les deui
perches d'en haut, et on l'y laisse jusqu'à ce que
i'oD ait le temps de le broyer, ce qui se fait tou-
jours plus ais<$ment lorsque le temps est clair et
tioid.
Je broie et bats mon chanvre à peu-près de la
mfmc manière que le lin, excepté que le premier
broiement se fait avec un gros broyon dont h»
dent» sont éloignées de presque quatre pouces 1«!8
unes des autres, après quoi un broyon ordinaire Ti
lin suffit, et lorsqu'il est battu soigneusement il
est préparé suffisamment pour l'usage.
Pour ma semence j'ai coutume de trier sur le
<;hamp une partie do mon meilleur chanvre à cet
effet, arrachant le chanvi »niile et femelle autour
environ une espace de dix-huit pouces, de sort*?
<ju'un homme puisse y passer ; laissant l'autre en
carrés d'environ six pieds de large, afin que
deux hommes, un de chaque côté, puissent at-
teindre avec les mains jusqu'au milieu, et arra-
cher tout le mâle, sans faire dommage à celui qui
porte la semence.
Ceci se fait lorsqu'on arrache le chanvre en
août. On laisse debout le chanvre femelle jusqu'à
ce que sa graine soit bien mûre, ce que l'on con
naît parce qu'elle devient brune. Dans des tempH
pluvieux j'ai quelquefois été obligé de le laisser
debout jusqu'au milieu d'octobre avant qu'il fut
bon à arracher. On le met alors en bottes comme
l'autre, et on le fait sécher soigneusement contre
une clôture. Si cela ne se peut faire commodé-
ment, on le peut étendre par terre, et après un ou
deux jours de soleil, on le bat de la même ma-
nière que le lin, en frappant légèrement. On ex-
pose ensuite l'autre côté au soleil un ou deux
jours de plus, après quoi on le bat complètement,
et l'on étend la graine avec les feuilles dans un
lieu sec durant quelques jours. On le bat ensuite
avec un fléau léger, ou bien on le froisse avec la
niain jusqu'à ce que toute Im graine soit sortie, et
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^36 —
après l'avoir vannéd on la met dans un lieu sce
pour servir l'année suivante.
Le chanvre qui porte la semence a besoip de
<juelques jours de plus pour rouir que l'autre, à
cause de l'épaisseur de son écorce, et sa plus
grande quantité de matière glutineuse occasiou-
uée par le plus long temps qu'il a resté debout.
J'ai toujours préféré le vieux fumier au nou-
veau, surtout si c'est du fumier de cheval ou de
vache ; cependant le fumier vert est bon, et il est
beaucoup mieux de le labourer avec la terre dans
l'automne.
Quant à la quantité de chanvre que peut pro-
duire un arpent de terre, cela varie depuis six
jusqu'à douze quintaux ; et dépend beaucoup de
la qualité du terrain et la manière de le préparer,
Il ne m'est pas poasible actuellement de cons-
tater les frais qu'exige la culture d'un arpent de
chanvre, une grande partie du travail se fait lors-
que les autres affaires laissent du loisir pour celle-
ci. Tout ce que je puis dire, c'est que je cultive
annuellement deux ou trois arpents de ma petite
t^rre sans préjudicier à mes autres travaux.
Un homme qui fait broyer et battre le chanvre,
peut en nettoyer depuis quarante jusqu'à ciu-
(juante livres.
Je suis certain, par ma propre expérience,
qu'il n'y a> point aujourd'hui de branche d'agri-
culture (où le sol est convenable) <jue l'on puisse
faire valoir avec autant d'avantage que celle du
chanvre ; et je ne doute nullement que nos cul-
tivateurs seront bientôt convaincus de la vérité de
(jette observation. On a éprouvé, tant en Europî
qu!en Amérique, que i'op peut cultiver du ehanvi-e
sur le même terrain durant vingt ou trente ans
consécutifs sans aucune diminution de récolte, ou
amaigrissement dj la terre, ee qui est d'uns
grande considération.
L'année dernière je fis l'expérience de faire
pousser du chanvre sur une pièce de marais fop
sayé, dont, l'eau saiéo avait été retirée depuis plue
— 37
iDS un lieufice
e a besoia de
que l'autre, i
3, et sa plus
leuse occasioD-
resté debout.
imier au nou-
I cheval ou de
i bon, et il est
3 la terre dana
que peut pro-
•ie depuis sii
l beaucoup de
ie le préparer.
ment de cons-
l'un arpent de
ail se fait lors-
isir pour ceilc-
que je cultive
î de ma petite
travaux.
tre le chanvre,
jusqu'à ciû-
re expérience,
ranche d'agri-
jue l'on puisHC
3 que celle dti
t que nos cul-
ie la vérité de
int e» Europo
^er du chanvre
ou trente ans
de récolte, ou
ui est d'una
ence de faire
de marais tof
$e depuis plug
^'un an. Après l'avoir fossayé j'en fis fttmèt soi-
gneusemetit une petite partie près des hauteurs
avec du vieux fumier mêlé de sable. Le chanvre
y vint à sa hautenr ordinaire et se trouva de la
meilleure espèce. Ce succès m'a encouragé à pré-
parer une plus grande pièce pour l'an prochain.
Je me propose de faire plusieurs épreuves re
latives à la culture et préparation du chanvre ; et
s'il en résulte quelque avantage je me ferai l'hon-
neur de vous le communiquer le plui tôt possible.
Trois lettres de M. Bakus, de Ste-Anne.
SUR LA CULTURE DU CHANVRE.
(1ère lettre.) Ste-Anne, 22 janvier 1790.
Je me suis enquis au sujet Je la terre propre à
jwoduirc du chanvre, eî trouve qu'il y en a beau-
coup en cet endroit. Comme vous m'avez informé
que vous vous feriez un plaisir d'encourager la'^
culture de ce précieux article, je prends la liberté
de vous prier de vouloir converser avec M. Finlay
sur ce sujet, et lui dire que j'entends non seule-
ment la culture du chanvre, mais que je connais
par pratique toutes les autres espèces de culture
que l'on fait dans la Nouvelle Angleterre avec
avantage. J'ai construit des machines au moyen
desquelles un bon homme et quatre garçons de
quatorze ans peuvent préparer dans une journée
huit cents livres de clw,nvre. Je serais bien aise
d'en cultiver environ douze arpents ; c'est pour-
quoi j-î voudrais savoir si on peut avoir de la se-
mence.
A M. DE Lanadièbe.
(2me lettre.) Ste-Ann î, 28 janvier 1790.
Je vais vous donner mon opinion amplement
relativement au chanvre.
Le soi .^•' Canada en général (au moins celui
'que j'ai \u) paraît être très propre pour le
chanvre ; celui qui ne l'est pas déjà le peut de-
venir aisément, car il y a une grande jabondanoe
t'
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t '
■
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■^BKQni^^î^^^vii^R^nnBmvw
■frtiiv"^if iLi. iiui 1 .tngïn
riE^'T,?»H&B0aKhf9HrM£S^lUQ'AXrt«ftU'.-K'l« VS.4ri.VJ*-,:MU ..
^ 38
[r
m
iil
'Mit
et une variété de marnes, des glaises rougc.s,
jaunes et noires, des sables rouges, blancs et
noirs, des argiles de diverses sortes, au moyeu
desquels on puui rendre le sol propre pour au-
<;une végétation que le climat peut admettre. Si
le sol est glaiseux il lui faut du gros fumier et du
5<able ; s'il est trop sablonneux il y faut du vieux
fumier menu et de la marne. La chaux est bonne
pour l'un ou l'autre de ces deux terrains.
La meilleure méthode, que je sache, de prépa-
n;r la terre pour le chanvre, est celle qui suit •
Aussitôt que les travaux du printemps sont finis,
labourez le terrain sur lequel vous voulez semer
votre clianvre l'an prochain. Il faut que votre
labourage soit aussi profond que possible. Un
mois après labourez-le une^secoude fois sur le t a-
vers et hersez sur l'un et l'autre sens avec une
pesante herse à dents de fer. Dans l'automne,
aussi tard que la saison le permettra, chariez-y
votre fumier et le labourez dedans. Le printemps,
(lès que la saison l'admettra, labourez et hersez
<:ncore ; ensuite semez en proportionnant la quan-
tité de votre semence à la force de votre sol. Il v
•
a des terres qui porteront quatre minots de chanvre
ou de lin, d'autres n'en peuvent porter plus de
deux ou deux et demi. Quand vous semez, mesu-
rez un arpent plus ou moins, divisez votre semence
en deux parties après que vous l'aurez préparée
en la faisant tremper une nuit dans de l'eau qui
a passé à travers un boucau de fumier de cheval ;
il faut mettre un quarteron de salpêtre dans l'eau
pour tremper la semence d'un arpent de terre.
Semez-en la moitié sur un sens et l'autre sur ) j
travers (par cette méthode de semer vous serez
plus sûr que votre semence se trouvera également
répandue) et hersez ensuite avec une herse légère.
On pourrait, et il serait aussi bien dans ce pays-
ci, se passer du labourage de l'été, en labourant
une fois de plus dans l'automne.
J'apportai en mai dernier de la graine de
chanvre, dont je semai une petite quantité Cva^
'■■<j
CTPrra
T^f^f^f^S^^^T^^f^WffWn^Bl^nBK^rimmmmKimmmmmi^mmmmmmmmmmmmmmmmm
ii::
Lses rougcH,
, blancs et
au moyeu
re pour au-
dmettre. Si
iimier et du
ut du vieux
Lx est bonne
ins.
e, de prépa-
ie qui suit
)S sont finis,
oulez senicr
b que votre
tossible. Un
s sur le t a-
as avec une
l'automne,
a, chariez-y
î printemps,
'ez et hersez
mt la quan-
tre sol. Il V
3 de chanvre
rter plus de
îmez, mesu-
)tre semence
^ez préparée;
de l'eau qui
de cheval ;
e dans l'eau
it de terre,
autre sur L'
vous serez
a également
lerse légère,
ans ce pays-
n labourant
graine de
antité Cva<
— 39 —
un jardin à St-Jean le 6 juin ; le 2 de septembre
j'en mesurai quelques tiges qui avaient onze pieds
moins deux pouces.
Un arpent de la meilleure qualité de terre pro-
duira depuis 10 jusqu'à 15 cents livres de chanvre,
d'autres terres depuis 10 au-dessous.
Il faut beaucoup de jugement et d'attention
pour arroser le chanvre ; car on peut le perdre en
dix heures. Il faut aussi une main sûre et ferme
pour le semer, et beaucoup de discernement pour
je froisser ou battre afin d'en extraire la semence.
S'il y avait dans chaque paroisse un moulin
construit à cet effet, il épargnerait plus des trois
rjuarts de l'ouvrage.
Quand je vins dans cette paroisse, les habitants
pensaient guère à cultiver du chanvre. Peu
«l'entre eux reçoivent les Gazettes; et ceux qui
h» reçoivent peut-être ne font que peu d'attention
à ce qu'ils lisent relativement à ces sortes de su-
jets ; mais j'ai construit en miniature un moulin
pour dresser le chanvre dont l'opération est si ai^-
>;t'e, et d'ailleurs il y a une apparence si raison-
nable d'un gain honnête en semant du chanvre
«ur leurs terres, qu'ils ont tous résolu d'entre-
prendre la culture de cette plante Tan prochain.
Je n'ai pas le moindre doute que dans trois ans
il y aura au moins cinq cents arpents de terre se-
més de 5 hanvre dans cette paroisse, et en propor-
tion dtcs r^Iasieurs autres endroits. Le laboureur
n'a l \(ivm. r)«:'ur cela que d'être excité par l'exemole.
J'ai const ait -»d miniature un moulin pour battre
le-j graiiis ^'. ^es pois, qui leur a tellement plu.
<|u'il8 en ont commencé deux sur de plus grandes
dimensions. Je suis d'opinion que tous les habi-
tants de cette paroisse s'en pourvoieront, car un
l)omme avec un cheval peut dans une journée
battre quarante minots de blé, au lieu qu'un des
luf t'.eurs batteurs n'en peut pas battre à présent
«^ ç .iC quatre ou cinq minots.
1
il M. FiNLAT.
1
!'
"^ÏT^T^I^^PIPCT^OV""
)ï;".Ji!aHïi._l..i
'WMF'.uj mmiJi:. vki
f.t.uSîflk.'
— 40 —
im
(3me lettre.) Ste-Anne, 3 février 1790.
Monsieur,
Il était trop tard pour faire réponse à votn;
lettre du 1er courant par le retour de la postt).
La présente vous sera remise par M. Rousseau,
«vec qui je demeure actuellement, et qui pourra
vous informer qu'il y a apparence que les habi-
tants de cette paroisse se mettront à cultiver le
chanvre, et adopteront une nouvelle méthode de
culture dès qu'on pourra les convaincre par
l'exemple qu'ils sont dans Terreur, surtout daoi
la préparation de la terre pour recevoir la so-
mp.T^c'î, ce qui est suivant moi le point principal.
Si i 'n est bien couenneux il faut le labou-
rer en ou en juin.
Je reiuoourerals en août, et herserais bien en
suite, en observant de croiser le labourage précé-
dent, c'eat-à-dire sur le travers, et je herserais sur
l'un et l'autre sens. Dans le mois d'octobre j'y
mettrais autant de fumier que j'en pourrais avoir,
car plus on en met, mieux c'est. Si le sol est lé-
ger, et que l'on puisse avoir de la marne (qui est
ici en grande quantité) j'y en mettrais environ
vingt charretées par arpent, en tas assez près loj»
uns des autres pour qu'un homme pût avec une
pelle l'étendre de l'un à l'autre. Il faut en même
temps faire passer une- ou plusieurs charrues pour
couvrir le fumier le plus tôt possible après qu'il est
étendu, afin d'empêcher que le soleil n'épuise les
sels que contient ce fumier ; on doit herser en-
suite sur un sens et sur l'autre, et alors l'affaiitî
est finie jusqu'au printemps, auquel temps (lors-
que l'hiver est passé) il tombe ordinairement de
petites neiges légères dans la nuit qui se fondent
le lendemain. C'est alors, que de bon printomps,
il faut semer sur cette neige du sel en proportion
d'un minot et demi par arpent de même que l'on
sème le blé, ou autres grains. Le soleil fondra
bientôt la neige ainsi que le sel qui s'y est mêlé,
et qui par ce moyen se répandra ^^"^•-
la tarre «" »•-" - . - -»««««■««* ««p
', «• M«u <|«e 8i o*éUit la pluie <][tti la âtr
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rrier 1790.
lae à votre
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Rousseau,
qui pourra
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cultiver le
oéthode de
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. principal.
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> qui le âi-
— 41 —
fondre, il s'enfoncerait d'abord au-dessous de la
Karfaoe de la terre, c'est-à-dire trop avant, et dans
l'endroit même où il serait tombé, sans s'étendre
aucunement.
Non seulement le sel est un bon engrais, mais
encore il détruit infailliblement les vers. Apre»
que cette opération est finie, et dès que la saison
le permet, on laboure pour semer, et l'on herse
sur un sens et sur l'autre, ensuite de quoi l'on
passe sur le terrain un paquet de broussaillen
cliargé d'une buehe, afin de l'aplanir autant que
possible. Lorsque votre terre est ainsi préparée,
on peut l'ensemencer ; mais il faut auparavant
éprouver la semance de quelques grains que ce
Foit. Voici la meilleure méthode de faire cette
épreuve: Prenez une petite quantité de la se-
mence que vous avez dessein de semer, et comp-
tiez les grains ; préparez deux tourbes d'environ
nn pied carré sur deux pouces d'épais ; rasez-en
l'herbe, et jettez dessus de l'eau bouillante jusqu'à
ce qu'elles soient toutes deux pénétrées; semez
alors votre semence sur u\ie de vos tourbes, passez
ensuite dessus assez de terre pour la Couvrir, et
mettez par-deasus l'autre tourbe herbe sur herbe ;
cntret(!nez-le8 toujours humides et chaudes au
moyen de l'eau chaude que vous versez dessus, et
« la semence est bonne elle lèvera dans l'espace
de soixante heures. Vous comptez alors tout ce
qui a poussé, et par ce moyen vous po«vez cons-
tater la quantité de semence qu'il vous faut, et
semer en conséquence. Mett??! la semence que
vous voulez semer dans une cuve ou futaille ; jet-
i'^t dessus de l'eau qui a passé à travers du fumier
de cheval, et imprégnée de salpêtre, à raison d'une
^ livre pour la semence d'un arpent de terre;
««ntinuez d'y verser cette eau jusqu'à ce que la
semence en soit submergée; laissez l'y tremper
vingt-quatre heuics; tirez ensuite l'eau, qui pour-
ra servir pour d'autres grains. Divisez votre se-
mence en deux lots, dont vous semez l'un sur un
l-*" l'autre sur le traverB, pour la raison qne j'û
'
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J-:™i:^i''a4'S»J^'H/Wffl!
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■sw*iWPP'fw|i«5'W's^!f?^^;ff^^
42 —
(•,/• s
^..' :,
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donnée oi-devant ; passez dessus une herse légère,
et l'ouvrage est fini.
Il est à propos, si vous semez en mai, de pré-
parer en août le meilleur terrain pour semer lo
printemps suivant aussitôt que possible le chanvn-
que Ton destine à la semence. Je suis d'avis que
l'on ne sème pas plus de deux minots et demi par
arpent de la meilleure terre pour du chanvre do
semence. Etant ainsi semé un peu clair il croîtra
beaucoup, s'étendra en branches, et sera plus ex-
posé au soleil ; la graine en sera plutôt mûre, pluin
grosse et en plus grande quantité ; les tiges se-
ront fortes, et capables de résister à la violence
des orages, et d'ailleurs le chanvre femelle ne re-
cevra pas facilement de dommage quand vous ar-
racherez le mâle. Si la £;aison se comporte bien tt
que Is sol soit bon, vous pouvez espérer de ramas-
ser depuis 25 jusqu'à 35 minots par arpent.
Dèd que votre chanvre mâle commence à jaunir
(ce qui arrive vers le 25 d'août), arrachez-le, et
laissez celui qui est pour graine ; celui-ci doit
rc5?tcr debout jusqu'à ce que la graine soit mûre,
«50 qui est facile à connaître en y regardant.
Si tôt que votre chanvre est arraché, il faut l'é-
t( ndre ^ur environ un pouce d'épaisseur pour eé-
(iher, si le temps est favorable trois jours suffiront
pour un côté ; on le tourne alors, et trois autres
jours de plus le sèchent assez pour être bon à rouir ;
<A tte deruière opération efct celle qui requiert la
p!u8 exacte attention.
La meilleure nit't^rdo que je sache de faire
rouir le chanvre, est de faire, lorsque vous pouvez
trouver un ruisseau (et il y en a presque partout)
une écluse, au moyen do laquelle vous formez un
étang de trois à quatre pieds et demi de profond ;
mettez au fond des pièces de bois et des brous-
sailles, de manière que votre chanvre soit élevé
environ un pied de terre.
Quand votre chanvre e,st sec et lié en bottes
d'environ 7 ou 8 pouces de diamètres posez le n'^-
gulièrement sur les pièces de bois et brouso*ii^
— 43 —
1
placés au fond de l'étang, observant que les têtes
soient opposées au courant de l'eau.
Quand il est tout placé en ordre, ou autant que
l'eau de votre étang en peut couvrir, mettez des-
sus des planches ou madriers en travers avec des
pierres par dessus assez pesantes pour faire caler
le chanvre et le tenir sous l'eau ; alors fermez
bien close la porte de l'étang pour qu'il ne pa&se
point d'eau. Dès que le chanvre est totalement
eubmei^é, empêchez, s'il est possible, qu'il n'entre
point d'eau, en faisant une écluse au-dessus de la
première, et au moyen d'uu canal, donnez à l'eau
un autre cours, parce que le moindre courant qui
passerait à travers le chanvre, emporterait beau-
coup de son écorce, ce (jue l'expérience ne prou-
verait que trop à celui qui n'aurait pas cette pré-
caution nécessaire.
Après que votre chanvre (mis dans l'eau au
commencement de septembre) y aura resté envi-
ron quatre jours, si le temps est chaud, il faut y
veiller, le visiter tous les jours ; et lorsque vous
vous apercevrez, en le cassant, que l'écorce ac
pèle aisément, il faut le tirer de l'eau immédiate-
ment, et l'étendre, après en avoir fait sortir l'eau ^
quelque soit le temps, car en restant en bottes il
serait bientôt endommagé, sinon entièrement g.â-
té. Si le temps est nébuleux et humide, il faut le
tourner, sans quoi le côté de dessous rouirait
trop faute, d'air ; si le temps est beau six ou sept
jours de chaque côté le sécheront assez. On peut
alors le lier en bottes, et le mettre en grange pour
le dresser.
La première culture que je me propose pour la
saison prochaine sera celle du chanvre, car c'est
mon principal objet ; la seconde, celle du blé-sar-
razin, est la plus propre à préparer la terre pour
tout autre végétal qu'aucune qu€ je connaisse ;
ce blé non seulement engraisse et améliore le sol,
mais en même temps détruit toutes les mauvaises
herbes, et produit abondamment. Un arpent de
terr^ ensemencé de quator2e pintes de ce blé m'en
i
i
Tclii'»— «liwrttw
«Kwin
nmmmm
— « —
ft prodait trente-sept minois. C'est de tons Uf^
grains le plus .propre à engraisser les bœufs, Ich
moutons et les cochons, et Te pays en négligeant
cet article se prive d'une grande ressource. Je târ
cherai aussi de cultiver des patates, du seigle
d'été, des pois, une petite quantité d'orge. Il y a
dans les Etats-Unis nos voisins, une espèce de blé-
' d'inde qui viendrait bien dans ce pays-ci, car il
est bon à moudre en août ; je sèmerai de tous ces
articles s'il est possible d'en avoir.
Je donnerai une attention très particulière à
tout ce que j'entreprendrai de cultiver, de ma-
nière à pouvoir donner à la société un rapport
exact de tous les articles qui pourront ou pourront
îie pas réussir à mon gré. J'éprouverai volontiers
Fuivant le meilleur de mon jugement la culture de
tous les végétaux qu'elle jugera mériter un essai.
Lettre de William Fortune, écuyer, établi à
Lancaster au-dessus de Montréal, relative à la
culture et préparation du chauvre.
Je vous aurais il y a longtemps envoyé le cal-
cul ci-inclus des frais, etc., relatifs à la culture dn
vhanvre, mais la maladie m'en a empêché.
Je crois avoir, d'une manière très exacte et
très juste, calculé les frais résultant de la prépa-
ration d'un arpent de terre pour semer du chanvre,
ainsi que de l'arracher, le rouir, etc., prêt à être
broyé. Il est à propos d'observer que la méthode
usitée par quelques-uns de rouir le chanvre dans
l'eau qui n'a pas de court, est trop précaire. Il
vous plaira d'observer que les frais derniers men-
tionnés marqués J|^, ne proviennent que de la
brièveté et du froid de l'automne, de manière que
dans ces saisons défavorables le chanvre n'a pas
le temps d'être préparé pour le broyage ; de sorte
que s'il était aseez roui l'automne, on épargnerait
hit quinze shelins derniers mentionnés de dépense
«ztraordinaire.
mm^mmmÊmmm
) tons le^
bœuft), IcM
négligeant
•ce. Je târ
du seigle
ge. Il y a
^ce de blé-
i-ci, car il
le tous ces
ficulière à
r, de ma-
n rapport
i pourront
volontiers
culture de
r un essai.
, établi à
lative à la
3yé le cal-
culture du
hé.
exacte et
î la prépa-
u chanvre,
prêt à être
a méthode
invre dans
récaire. Il
niers men-
que de la
anière que
re n'a pas
; de sorte
pargnerait
le dépense
— 45 —
J'ai actuellement trois minots de graine der
chanvre, que le Gouvernement a donné j je crois
que cette quantité pourra ensemencer un arpent
de terre. S'il vient bien, je pourrai, Monsieur, l'an
prochain vous donner un récit exact de toutes les
particularités relatives à la culture de cet article.
J'espère que vous approuverez le compte ci-inclus ;
et s'il y a quelque chose qui ne paraisse pas claire,
tAÎtes-moi le plaisir de m'écrirc à ce sujet, afin
t\\ie je tâche d'en faire l'explication.
Calcul des frais de culture d'un arpent do terre
pour du chanvre,, savoir :
£ s. d.
Labourage 0 5 0
Labourage en travers..-. 0 2 (»
Herser et arracher les racines 0 2 0
8cmaille et hersage 0 3 0
Arracher et étendre le chanvre, 10
hommes à. 2s. 8d. chacun (pension
comprise) 16 8
Trois hommes pour relever le chanvre
et le poser debo;-t pour recevoir la
rosée à 2s. 6d. chaque 0 7 6
4®f" Si le chanvre n'est pas assez
roui pour le broyer, il faut l'é-
tendre sur la neige à une certaine
profondeur, pour qu'il puisse
rouir le printemps, au moyen
de la chaleur du soleil, des pluies
ehaudes, etc.... 0 7 6
JKa^ Pour l'ôter de dessus, l'étendre
quand il est bon à broyer, et le
mettre en grange 0 7 6
£3 2 2
Je ne me rappelle pas exactement des frais du
broyage, qui se doit faire avec trois broyés aux
brisoirs do différentes grandeurs ; attendu, que cet
i
,f
; Tittmi ^mmfmmmmm
"^Wf^P
WH^MWH
— 46 —
ouvrage ne faisait dans ma plantation de la 'Caro-
line du Sud, lorsque les autres travaux en laii*-
saient le loisir.
Si on fait rouir le chanvre dans un trou ou
marc d'eau il donne plus de peine et de travail,
et il est plus sujet à se salir de boue que dans
l'autre méthode. D'ailleurs sa situation est alors
ni précaire que quelques heures de plus qu'Un
temps convenable lui enlèveront sa couleur verte
et argentée, et feront pourrir son écorce, ce qui
lui fera un tel dommage qu'à peine il sera ven-
dable. Si au contraire il n'y reste pas assez long-
temps, de quelques heures seulement, on ne pour-
ra ni le broyer ni le nettoyer assez, de sorte qu'il
sera d'une si mauvaise qualité qu'on aura peine
à le vendre.
Le produit d'une pièce de terre ensemencée de
chanvre dépend non seulement de la température
de la saison, mais aussi de la bonté du sol. J'ose
me flatter que celui que je destine à cette culture
est de la meilleure qualité, et que par conséquent,
si ma semcD^o est bonne, je réussirai.
Culture du Chanvre.
Avis est donné par le présent qu'il sera nouinu'-
des agents par son Excellence LoRD DoRCHES'i ;:t<.
à Québec et à Montréal, pour acheter pour le
compte du Gouvernement, tout le chanvre du crfi
de la Province, qui sera à vendre durant un cer-
tain nombre d'années, à des prix fixés, propor-
tionnés à sa qualité, et suffisants pour encourager
la culture de cet article ; on publiera les particu-
larités dans le cours du mois prochain.
Ceux qui voudront ensemencer le printemps
prochain une partie de leurs terres avec du
chanvre auront (par cetts information que le
Gouvernement donne de bonne heure de son in-
tention d'en assurer la vente aux cultivateurs)
assez de temps pour préparer le sol pour cette
le la^aro-
ax en \&b-
m trou ou
de travail,
) que daiiM
n est alorn
plus qu'Un
uleur verte
rce, ce qui
1 sera vcn-
assez long-
m ne pour-
sorte qu'il
aura peine
smencée de
împérature
i sol. J'ose
5tte culture
conséquent.
lera nomtuf
»RCHESTî:t<.
ter pour le
ivre du crû
•ant un écr-
iés, propor-
encourager
les particu-
•
) printemps
3S avec du
;ion que le
î de son in-
altivateurs)
pour cette
.- 47 —
nemonçe, que l'on peut avoir en ^'adressant aux
Directeurs en cette ville et à Montréal.
HuGH GiNLAT, Secrétaire
pour la Branche de Québec
de la Société d'agriculture.
Québec, 19 janvier 1790.
Kxtrait d'un rapport des Directeurs de la Société
d'agriculture, à Son Excellence le Lord Dor-
CHE8TER.
" Nous sommes dans la ferme opinion, que si
" l'on rend la culture du chanvre générale en cette
" Province, en supposant que chaque cultivateur
• qui a du terrain propre à cet effet, (ce qui est
" trôs commun dans la majeure partie de ce pay:*)
" n'assigne qu'une petite partie de la terre pour
" la pr<jduction de cet article, il en sera produit
''une quantité très considérable dans l'étendue
" de la Province ; et que cet objet n'intéresserait
"que peu les autres branches de l'agriculture,
" attendu que la plus grande partie de ce travail
" se ferait dans une saison où le cultivateur n'a
guère d'autres clioses à faire. Que les ressources
du pays pour payer les manufactures Britan-
niques importées pourraient être augmentées
au double, et cela en fournissant un nouvel
objet d'une utilité très-essentielle à la marine
et au commerce de la Mère Contrée; nous
sommes d'opinion que si cet article reçoit de
l'encouragement, la culture en deviendra géné-
rale en cette Province avant la fin de sept an-
nées. "
Au Château Saint Louis, dans la Ville de Québec,
le 2 mars 1790.
Prissent: Son Excellence le Très-Honorable
GuT Lord Dorchester, en Conseil.
L'encouragement de la culture du chauvre dans
«ctte Province, étant avantageux, Son Excellence,
■^^^mmfmim
^i,mMJ\\wjva^
.4UIJ j li ,111 » ii^py^v^M^^
•.*is.. .7^:3
— 48 -
lïï
'M' ' r
ili.L'
de Tavis Ju Conseil, ordonne £T DÉCLARE par
ces présentes, que tout chanvre du produit de
cette Province, qui sera offert pour être vendu
dans l'une ou l'autre des Villes de Qu^btc ou
Montréal, sera acheté pour le compte du Gouver-
nement, suivant les prix ci-dessous, savoir, —
chaque tonneau de la première qualité, semblable
à celle distinguée sous la domination du Chanvn
nettoyé de Russie, à trente-cinq livres ; chaque
tonneau de la seconde ({ualité, semblable à celle
distinguée sous la domination de RussiA Outshot
à trente-trois livres ; chaque tonneau de la troi-
sième qualité, semblable à celle distinguée sous la
domination du chanvre d&nii nettoyé ù. treutc-une
livres et dix shelins ; et chaque tonneau de la
(Quatrième qualité, semblable à celle distinguée
8OU.S la domination de Codillb de Russie, à vingt-
trois livres j le tout courant de cette Province. —
Et il a plu eu outre à Son Excellence d'ordonner,
que ces mémos prix seront continués à être payés
par le (iouvernement pour tout chanvre ainsi pro
duit et qui sera offert pour être vendu jusqu'à'
premier jour de juillet de l'an mil sept cent
quatre-vingt dix-huit : et que dans chaque moi?,
le premier lundi, en commençant le premier lundi
d'octobre prochain, à continuer pendant l'espacj
de temps ci-devant mentionné, est par oc» présentes
fixé pour l'inspection de tout et tel chanvre, par
des personnes capables et prudentes, qui seront
nommées à cet effet par le Gouverneur ou lo com-
mandant en chef d'alors, qui, sur preuve suffisante
que le chanvre qui a été offert est du produit dti
quelque partie de cette Province, examineront et
certifieront la qualité de ce chanvre conformément
à certaines montres de chanvre de Russie des des-
criptions ci-devant mentionnées, qui seront im-
portées d'Angleterre à cet effet et qui seront spus
les yeux de toutes personnes intéressées. — Et il
est en eutre déclaré par ces présentes que les paie-
ments qui seront faits pour tout et toi chanvre,
oonfonuéineut au tarif ci devant mentionné,
■1» .
;.....».. .:
tmmmmm
DÊCLÀR2 par
u produit de
Lir être vendu
Je Québec ou
te du Gouver-
U8, savoir, —
ité, seniblabk
n du Chunvn
vrea ; chaque
ublablc à celle
581 A OUTSHOT
au de la troi-
inguée sous la
fé à trentc-unt!
bonucau de 1h
lie distinguée
lussio, à viugt-
:e Province. —
ce d'ordonner,
is à être pay<îs
Qvrc ainsi pro
endu jusqu'à'
mil sept cent
i chaque moi;*,
1 premier lundi
ndant l'espacj
ir ces présentes
1 chanvre, par
tes, qui seront
eur ou le com-
reuvc suffisante,
du produit dti
examineront et
conformément
Russie des des-
[ui seront im-
(][ui seront epns
iressées. — Et il
es que les paic-
et tel chanvre,
ut mentionné,
— 49 —
Beront faits par le député Paie-Mattre-Général dea
troupes de Sa Majesté à Québec ou à Montréal,
ou par quiconque agissant dans cette capacité,
sur des certificats convenables qui lui seront pré^
Bontés du poduit et de la qualité et quantité qui
aura été livrée aux personnes nommées pour le
recevoir. De quoi tous ceux qui y seront intéres^
-"^8 doivent prendre oonnaissanoe et agir en con-
séquence.
Par ordre de Son Excellence,
^ J. Williams, G. 0.
{Lettre-circulaire aux curéi dei campagnes.)
Monsieur,
L'état de l'agriculture influant beaucoup sur le
Bort du peuple, et singulièrement des pauvres,
c'est avec confiance que nous nous adressons à
vous, pour vous prier de concourir avec la So-
ciété pour le bien général ; nue des voies les plus
sûres de l'efiectuer est d'éclairer les habitants par
le moyen de leurs pasteurs: en (K>nséquenoe,
Monsieur, nous avons résolu de vous faire part
de plusieurs expériences déjà faites en cette pro-
vince d'après les instructions de la Société, sur-
tout relativement aux préparations des grains ; il
en est quelques-unes dont l'efiloacité a été recon-
nue et prouvée par des essais bien suivis, et qui
ont^eu beaucoup de succès.
En vous transmettant les divers procédés que
nous avons déjà employés ou les découvertes ulté-
rieures que nous pourrons faire, nous vous prions,
Monsieur, de vouloir bien instruire vos paroissiens
de ces essais et de la façon de les bien exécuter,
en vous donnant la peine de les leur expliquer de
la manière que vous jugerez plus convenable pour
les persuader. Nous avons à cet effet pris des me-
sures pour faire parvenir sans frais à ceux de
vous, Messieurs, qui ne reçoivent pas la Gazette
les diverse» expériences d'une utilité constatée;
If
Ni
i
^^^■■ÇHIJÏHBWWmPW"
P«»W«"W»!irT»TTT-TlK™»TrTW^!BPJ
ê
f !. ;
m
— 50 —
TOTU les aurez toutes succesfilremeiit ; D(^u8 com-
mencerons à TOUS les adresser assez tôt avant les
semailles prochaines.
Nous nous flattons aussi, Messieurs, que tous
voudrez bien de votre côté nous faire part de voa,
lumières, de vos idées sur l'amélioration de notre
culture, de vos expériences o^ qeUes de vos pa-
roissiens et autres dont vous pourriez avoir cou-
naissance.' ■''■'"'
J'ai rhonneur d'être très-parfaitement,
Monsieur,
Votre très-btmible et très-obéissant serviteur,
Pour les Directeurs, Hugh Finlat,
Secrétaire pour la Branche de Québec
Québec, janvier 1790.
Lettre de Monsieur de Gaspé, Seigneur de St-Jean
nu-dessous de la Pointe-Lévis, au Secrétaire.
" J'ai reçu l'honneur de la vôtre et y répands
suivant vos désirs, en vous communiquant les ré-
sultats des expériences quç j'ai faites en pr'^parant
les blé avant de les semer.
" Après avoir pris trois minots de blé, dans le-
quel il y avait Ib quart de blé noir, je me suis
servi de la manière usitée par les fermiers d'An-
gleterre. J'ai semé les trois minots préparés de
cette sorte, qui ont produit deux cents gerbes, et
qui ont rendu à quatre gerbes pour un minot,
sans y trouver un seul grain de blé noir.
" Je pense qu'on ne saurait trop encourager
les habitants canadiens à employer des moyens si
simples et pourtant si utiles pour rendre ^a mois-
son plus fertile dans cette colonie. "
" Je suis Monsieur,
*' Votre très humble serviteur,
'^ la. Au. DE GASPf .
" SUera, le 24 déçemtbrp' 1789.
". À Monsieur Finlat, secrétaire de la
" SoeiM pour encourager ragriculture. "
RMP
, 3->"Oj , Lii.iMi|n.ii»mi|i i.n«m tu ■TM«»'i'iii',!i'
— 61 —
!2/«^« ntr Itt effet» dés trempetntnê* dei graine
avant de les semer.
La présente est pour répondre à rhonneur de
la vôtre au sujet du résultat des différentes ma-
nières de préparer le blé de semence que vous
m'aviez adressées de }a part de messieurs les Di>
recteurs de la Société d'agriculture, afin de préve-
nir la carie ou le Blé-noir.
J'en ai préparé uu demi minot suivant la pre-
mière méthode indiquée, et la moitié J un demi
minot suivant la seconde, et qui ont été semés en
deux différents temps. Il ne s'est point trouvé, ni
dans l'un ni dans l'autre, de blé-noir. ,'
Je me propose de faire les autres préparations
le printemps prochain, quoique je pense que la
première soit suffisante, si elle a aussi bien réussi
dans les autres parties de, la province : parce
qu'elle est plus commode dans la pratique; k
chau^, qui entre dans Wutes les autres, suffit
dans celle-ci.
Je suis, etc.,
B. Panet, Ptre, curé de k Rivière-Ôuelle.
Éapport de m. Salaberry aux Directeurs.
Sur ma motion du 15 février pour l'impressicn
des essais de M. CfouiLLARD, ayant été chargé
de lire la collection de ses écrits et d'en rédiger
des extraits pour les présenter à l'assemblée, j'ai
en conséquence fait les suivants de son mémoire
sur les préparations des grains, où il disserte avec
la capacité d'un homme très versé dans l'agricul-
ture. En présentant les résultats de diverses ex-
périences qu'il a faites avec exactitude il, discute
savamment et en connaisseur, les objets relative-
ment aux meilleures méthodes de prévenir la carie
ou blé charbonné. Il en résulte que quelques-unes
des épreuves publiées par la société n'ont pas été
sans succès chez M. Gouillaid; mais ne l'ont
toas eu aussi complet que quelques autres qu'il 4
eî4but4$e8 avec beaucoup de travail ; enir'àii^
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— 52 —
voîôi la reœtte qu'il indique comme la plus avan-
tageuse, la plus facile en même temps la moins
dispendieuse :
Préparation indiquée par M. CouUlard.
Pour lessiveï 240 livres de blé, il faut vingt-
6inq pintes d'eau, deua livres et demi de crottin
de poule, autant de crottin de mouton, ou à la
Î>lace, autant de celui de pigeon ; on laisse ce mé-
ange infuser dans une cuve penda; louze ou
quinze jours, ayant soin de le r&ifix^ .-: de temps
en temps aveo un bâton ; au bout de ce temps on
le tire à clair^ On prend une partie de la liqueur,
que l'on fait chauffer ; on y fait dissoudre trois
livres de chaux éteinte ou tme livre et demie de
chaux vive^ Si, lors de la dissolution, l'efferves-
cence est trop forte, on y fait jeter r i peu d'eau
froide pour l'apaiser ; on mêle ensuit e cette eau
de chaux, avec le surplus de l'infusion de fumier ;
et on fait alors tremper les 240 livres de blé (après
l'avoir fait laver, écumer et sécher convenable-
ment) dans cette lessive pendant dix minutes ou
environ. On le fait étendre eubaite et remuer sou-
vent, jusqu'au lendemain où on le sème.
M. Couillard s'est servi aussi avec succès pour
pour cette espèce de préparation, de l'urine hu-
maine et la suie de cheminée, en diminuant alors
les autres doses. Il assure avoir itérativement
éprouvé les recettes ci-dessus aveo beaucoup de
succès : que rien de meilleur contre le blé noir.
Il dit que le produit est de quatre gerbes pour
un minot ei\ et environ 1^26, et de beau blé sans i
un grain de noir. |
Orge et Avoine.
M. Couillard après des observations sur les ma-
ladies de l'orge et de l'avoine, indique comme pré-
servatif, de faire subir à ces grains des prépara-
tions comme pour le blé. Il donne aussi à cet
égard la préférence à sa méthode. On mcj
-. 53 —
permettra donc de renvoyer pour cet objet à
l'extrait que j'ai fait oi-desous, que je certiâ«
véritable.
L. De Salaberrt,
Beauport, 26 février, 1790.
Lettre de M. CLEaeoRN de Lanton sur la Ri>
vière-du-Loup (au-deseus des Trois-Rivières),
en date du 26 février 1790.
Le 5 de juin je reçus environ une pinte de blé
des Ëtatft-Unis d'Amérique par le Colonel Asa
Porter — je le semai le lendemain sur de là terre
fort F igre et qui n'était nullement propre pour
le blé. La saison fut très-sèche, et je ne m'aper-
çus pas qu'il levât avant le 19.
Il était parfaitement épié le 2 d'août, tout-à-
fait en fleurs le 11 et le 12, et on le coupa le
10 de septombre, 96 jours depuis qu'il avait été
semé. Le produit n'était pas un grain aussi pe-
sant et aussi plein que celui que j'avais semé au-
paravant, ce que j attribue à ce que le terrain
n'était pas assez gras pour le nourrir, car c'était
la troisième fois qu'il avait été semé sans être
fumé, ni pacagé. Je suis pleinement convaincu
que si ce blé eut été semé en même temps que
l'autre, et qu'il eut eu les mêmes avantages, le
grain aurait été d'une meilleure qualité qu'aucun
blé que j'aie encore vu dans cette Province j d'ail-
leurs il n'est point sujet à la rouille.
Extrait d'une lettre de Jacob Jordan, écuyer,
résident à Terrebonne, près de Montréal.
Je puis maintenant vous apprendre le succès
du blé de semence que je reçus de vous le 21 de
mai.
J*en donnai une once au Capitaine Valliquet,
qui le sema le même jour sur un terrain labouré
le printemps. Ce blé se trouva mûr et fut coupé
le même jour que celui qui avait été semé le 5 de
mai ; il en recueillit trois chopines.
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— 64 —
J'en ^onntti au Cure Beaùmont une demi odoo,
Î' [ui fut semée lo 21 mai (comme le précédent) et
ùt coupée le 21 d'août; le produit fut d'ùDe
ohopine.
Le 20 de mai, j'en semai 20 grains dans uù
terrain maigre à jardin, à six pouces les uns des
autres; k-s tiges furent renchaussées le 20 de
juin.
1ère coiipA lo 20 août i )
2me coupo le 25 do i > produit total une choploe.
3uie coupe le 1 sept. ï )
Ce blé est de l'espèce barbue, d'un beau grain
rouge clair ; la première et la seconde coupes pro-
duisirent du grain parfaitement plein ; la troisième,
ou ce que l'on appelle revenu, n'était pas si mûre.
JElapport de Kenelm Cuandlek, écuyer, rési-
dent à Québec.
On a semé le 27 mai, à Powell Place, une livre
et demie de blé d'été reçu de M. Finlay ; le pro-
duit n'a été que do neuf livres, parce qu'il avait
été abattu par un coup de vent, et que la paille
se trouvait trop faible pour se relever, ce qui fut
cause qu'il en pourrit une grande quantité sur la
terre. On le coupa le 5 septembre parfaitement
mûr.
On a semé une livre et neuf onces de ce même
blé à Montmorency le 29 de mai, et on l'a récolté
le 5 de septembre. Le produit de cette semente
a été environ 36 livres, quoique les oiseaux en
eussent mangé une partie.
Extrait d'une lettre de M. Donald McLîean, de
la Rivière-du-Loup, au-dessous de Québec.
Je reçus le 20 de mai votre lettre du 17, ac-
compagnée d'une livre de blé d'été, que je semai
le lendemain ; je semai aiissi en inême temps du
blé de ce pays-ci. Je mesurai l'un et l'autre, et
ie trouvai qn'ils pesaient également. Celui que
vous m'avez envoyé fut mûr dix jours avant
&&
l'autre, ce qui, suivant mon opinion, arrive^*»,
toujours dans cette partie de la Province, et doit
fitre d'un grand avantage aux cultivateurs, car
le temps de la moisson est extrêmement court.
Le produit de cette livre de . blé pesait 20 livre*
et 3 onces.
Extrait d'une lettre de Félix O'Hara, écuyer,
en date de Gaspé, le 12 octobre. .
Le long passage que mon fils a eu , en descen-
dant de Québec ici a fait que je n'ai pu semer,
avant le 7 juin le blé d'été que vous m'avez en-
voyé. Je l'ai semé dans de petits trous, et lorsqu'il
a eu poussé' à la hauteur d'environ un pied, je l'ai
renchaussé: On l'a coupé le 20 de septembre. Les
bestiaux ayant entré dans le champ où je l'avais
semé, en otat détruit, à ma meilleure estimation,
environ la sij^ième partie. Malgré cela j'ai recueilli
quatre gallons de blé net, outre ce qu'on appelle
le glanage, dont j'ai eu un gallon et demi. Le
blé net pèse 57 Ibs. le minot de Winchester. Je
suis dans la ferme opinion que cette espèce de
blé sera très avantageuse en ce pays où l'été est si
court. Vous observereï cependant que mon épreuve
ne doit pas être regardée comme décisive, ayant
été accompagnée de quelques désavantages acci-
dentels, comme je viens de vous dire. J'en ferai
une plus régulière l'an prochain, et je vous en fe-
rai savoir le résultat.
Lu un écrit présenté à la Société par M. BeRt
THELOT, au nom du M. Cdrchod, conçu en
ces termes :
L'exportation du blé étant une branche des
plus lucratives de commerce en Canada, la culture
du sarrasin pourrait y contribuer pour les raisons
suivantes :
lo. Q\i°i ce grain ne demandant que les plus
mauvaises terres, et qui n'en produisent aucun
autre, nn eoltiTatear ^Uir4 pourrait par ••
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— 56 — .
mojfliD employor son domftiDe avantageuaement,
jusqu'aux landes et grèves.
2o. Que ce grain étant extrêmement nourris-
eant, tan^ en bouilliee qu'en pain, U serait avan-
tageux aux pauvre» gens, et étant substitué au-
tant que possible an blé, augmenterait l'expert
'\a dernier, au grand avantage de la Colonie.
y Que ce grain croissant extrêmement vite,
il ne demanderait des soins qu'après que loa
autres semailles seraient faites, la fin de mai
étant le meilleur temps pour le semer.
4o. Que ce grain étant excellent, tant pour en-
graisser la volaille que les cochons, cela encoura-
gerait les salaisons de lard, ce qui pourrait deve-
nir une excellente branche de commerce, tant
pour les îles que pour l'entretien des pêches.
5o. Que ce grain démandant plus de sécheresse
que d'humidité, sa paille hachée ferait un excel-
lent substitut au manque de fourrage, étant très-
bonne pour les bêtes à cornes.
Enfin ce grain pourrait par la suite devenir
aussi Utile an Canada que la patate. Il est vrai
que l'on pourrait se récrier sur son amertume,
mais il est facile d'y remédier en le passant dans
un four amorti pendant une heure avant que de
le moudre, cela \m enlève entièrement ce défaut.
FIN,
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kgeuaement,
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serait avan-
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ait l'export
jolonie.
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merce, tant
pêches,
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1. Il est vrai
L amertume,
passant dans
ivant que de
nt ce défauts